Présentation de l’éditeur
Que cache La Nympe endormie, ce tableau magnifique, mais peint avec du sang ?
Derrière la beauté bouleversante du tableau La Nymphe endormie se cache l’horreur : au lieu de peinture, l’artiste a utilisé du sang. Voilà ce qui lance la commissaire Teresa Battaglia sur la piste d’un meurtre commis soixante-dix ans plus tôt, dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale.
Une enquête ne comportant ni corps ni scène de crime, ni suspect ni témoin. Rien qu’une trace génétique que Teresa remonte jusqu’à une vallée isolée et mystérieuse du nord de l’Italie, le Val Resia, protégée depuis des siècles par un isolement presque absolu, et dont les habitants partagent des croyances étranges et ancestrales. Un mystère qui plonge au cœur des mémoires, d’autant plus épais quand celles-ci défaillent…
Avis de Thérèse
On retrouve avec bonheur le commissaire Teresa Battaglia et son bras droit l’inspecteur Massimo Marini dans ce deuxième roman qu’Ilaria Tuti leur consacre, après le succès sans conteste de Sur le toit de l’enfer.
Décidée à déstabiliser le lecteur dès les premières pages, elle commence le roman par un premier chapitre intitulé La fin qui nous plonge dans une scène très angoissante dont on se demande à plusieurs reprises pendant sa lecture quand et pourquoi elle va se produire, et surtout comment elle va pouvoir se résoudre. D’ailleurs, cette situation est-elle seulement réelle, ou un piège tendu à Teresa par son cerveau ?
La nymphe endormie est le nom d’un tableau peint en avril 1945 dont on découvre à l’occasion d’une expertise qu’il a été peint avec du sang. Le peintre est toujours en vie, mais dans un état catatonique depuis mai 1945, paralysé et mutique sans explication médicale.
Le commissaire Battaglia se voit confier la mission quasiment impossible de découvrir qui est la victime, qui est le modèle, qui est l’assassin, à plus de soixante-dix ans de distance, sans même savoir où a été peint le tableau.
Si ce roman est bien un polar, avec un suspense maintenu jusqu’au bout, des personnages psychologiquement bien étudiés et approfondis, c’est en même temps une plongée dans le passé : celui de l’enquête, mais aussi celui de Teresa, et également celui de Massimo. C’est même une plongée dans un endroit hors du temps : Val Resia.
L’enquête va mener nos héros à la découverte des Résians, habitants d’une vallée au nord de l’Italie, à quelques kilomètres à la fois de l’Allemagne et de la Slovénie. Porteurs d’un ADN unique qui les différencie de tous les habitants de cette partie de l’Europe, ils ont leur propre langue, leur alphabet, leurs instruments de musique, leurs traditions, leurs mythes. Peut-être aurez-vous (vous aussi) envie d’en apprendre davantage sur Val Resia après avoir tourné la dernière page de ce roman.
Que de drames et de mystères, que d’amour et de larmes, que d’histoires et d’Histoire dans ces plus de six cents pages, mais surtout que de talent de la part d’Ilaria Tuti pour nous faire vibrer avec ses personnages et nous tenir en haleine à chaque page, tout en nous livrant des réalités historiques, géographiques, génétiques.
Si vous voulez vous mesurer à Teresa, elle sème dans son journal quelques devinettes et paradoxes pour entraîner son cerveau vacillant. Trouverez-vous les solutions avant qu’elle les dévoile ?
Fiche technique
Format : poche
Pages : 656
Éditeur : Pocket
Sortie : 1 avril 2021
Prix : 8,70 €