Présentation de l’éditeur
Le corps recouvert d’une étrange poudre blanche, des extrémités gangrénées et un visage figé dans un rictus de douleur… En observant le cadavre de son père, Sarah Geringën est saisie d’épouvante.
Et quand le médecin légiste lui tend la clé retrouvée au fond de son estomac, l’effroi la paralyse. Et si son père n’était pas l’homme qu’il prétendait être ? Des forêts obscures de Norvège aux plaines glaciales de Sibérie, l’ex-inspectrice des forces spéciales s’apprête à affronter un secret de famille terrifiant. Que découvrira-t-elle dans ce vieux manoir perdu dans les bois ? Osera-t-elle se rendre jusqu’à l’île du Diable ?
Avis de Chris
Troisième livre où l’inspectrice de police, ancienne des force spéciales, Sarah Geringën subit les affres des crimes norvégiens. L’auteur choisit cette fois-ci de tuer le père de son héroïne fétiche. Cet assassinat est bien étrange puisque la victime a été retrouvée enfarinée et torturée avant de succomber à une crise anaphylactique.
Après un an sous les verrous pour un crime qu’elle n’a pas commis, Sarah est appelée sur une scène de crime dont elle n’en ressortira pas indemne. Son père vient d’être retrouvé mort, chez lui. Sa famille est alors suspectée. Crime passionnel ? Seulement, faire face à l’épouvantable meurtre de son père n’est pas sa seule épreuve.
L’inspectrice, respectée par ses pairs, doit aussi faire face aux journalistes qui tentent de la discréditer au travers d’une vieille affaire non résolue. Son ex-compagnon et grand journaliste, Christophe, tente de démêler le vrai du faux pour parvenir à mettre hors de cause celle qu’il aime, mais c’est loin d’être gagné.
Ce petit roman, parfait pour les trajets en transports en commun, est doté de chapitres très brefs. La lecture de ce court thriller a pourtant quelques défauts. Bien que l’enquête soit intéressante à suivre et ancrée dans le réel, l’absence de détails donne un sentiment de vitesse qui propulse le roman dans la catégorie des page turner. Mais L’île du Diable pâtit de cet appellation, puisque l’impression d’avoir vécu cette affaire en accéléré reste palpable jusqu’au bout.
Les nouveaux lecteurs de Nicolas Beuglet risquent de se sentir un peu perdus. Certes, l’éditeur a eu la bonne idée de résumer Le Cri [[sorti aux éditions Pocket le 05 novembre 2020]] et Le Complot [[Sorti le 13 juin 2019 chez le même éditeur]] en quelques lignes, mais on a cette impression que l’auteur ne veut pas s’embêter avec le superflu. Le dernier quart du roman en est le parfait exemple. Tout s’enchaîne à une vitesse folle, sans temps mort ni pour l’héroïne ni pour le lecteur. Les situations en deviennent presque frustrantes. On a envie de plus d’approfondissements !
Néanmoins, l’intrigue tient la route et met en lumière un événement réel et passé sous silence de l’histoire contemporaine de l’URSS. Les personnages sont attachants bien que peu exploités et l’écriture est fluide. On vous conseille fortement d’avoir lu les deux précédents romans avant de vous lancer dans L’île du Diable. L’expérience sera à n’en pas douter plus intense. Et, nulle doute qu’une quatrième affaire sortira Sarah Geringën de sa torpeur finale.
Fiche technique
Format : poche
Pages : 312
Éditeur : Pocket
Sortie : 3 septembre 2020
Prix : 6,95 €