L’Ecorcheur de Londres – Avis +

Présentation de l’éditeur

 » Cette abbaye est un lieu étrange, frère Athelstan. Une salle de fantômes, un lieu d’ombres volantes. Les morts se pressent ici. Je peux les entendre chuchoter dans l’air.  »

Pendant le rude hiver de 1381, la mort trace son sillon dans les rues glacées de Londres. Les prostituées de la ville sont la proie d’un assassin silencieux et mortel, qui écorche et collectionne les peaux de ses victimes. Dans le même temps, l’abbaye de Westminster, qui abrite la pierre sacrée de Scone, est en proie à une série d’empoisonnements.

Y aurait-il un lien entre ces morts violentes et la pierre, que la couronne anglaise chérit comme symbole de sa domination sur l’Écosse ? Bientôt, les deux anciens Hommes droits, chefs de la Grande Révolte, sont retrouvés mystérieusement pendus dans la Taverne Piebald, près de l’église de frère Athelstan. Athelstan est alors confronté à une enquête des plus déroutantes : un labyrinthe mortel de meurtres et d’intrigues inextricablement liés.

Avis de Valérie

Paul C. Doherty est un auteur prolixe (plus d’une centaine de titres, la très grande majorité sont de la fiction avec quelques textes historiques de non-fiction), qui s’est spécialisé dans les romans policiers historiques. Sont traduits en français plusieurs de ces séries, et ici ce sont les aventures de Frère Athelstan.

La plongée dans le Londres du moyen-âge est époustouflante ! L’auteur est professeur d’histoire et spécialisé dans cette époque. Il place son personnage dans une paroisse de Londres où l’on vénère Saint-Erconwald. Prêtre dominicain, il gère ses paroissiens comme le maire d’une petite ville et réunit ses fidèles en conseil régulièrement.

La vie est dure, mais peut le devenir d’autant plus lorsqu’un tueur en série s’attaque à la lie de la société, pour les occire et les écorcher. Puis, le prêtre Athelstan et son ami le coroner John Cranston sont mandés par le roi pour résoudre une suite de décès litigieux à l’abbaye de Westminster, lieu des couronnements, et qui abrite également la pierre du destin, bloc de grès sacré pour les Écossais.

Il n’est pas utile d’avoir lu les autres romans pour se plonger dans celui-ci, c’est l’une de ses qualités. Par contre, on avoue, l’auteur ne prend pas trop la peine d’élaborer une structure narrative qui permettrait de s’y retrouver facilement. On a plutôt le sentiment qu’il se met dans la peau de son héros et écrit simplement ce qu’il vit.

De plus, les enquêtes (car il n’y en a pas qu’une) ne sont pas vraiment participatives. Le lecteur est obligé de suivre les pas d’Athelstan, souvent dans les pensées du prêtre, mais sans pouvoir extrapoler les indices. Ce n’est pas obligatoirement un problème, sauf qu’ici, on a un peu le sentiment que l’auteur manque d’empathie avec son lecteur, totalement concentré sur son immersion historique !

En toute franchise, ce n’est pas obligatoirement un problème. Comme dit plus haut, lorsqu’on parcourt les ruelles de Londres du Moyen-âge, on est totalement fasciné. Tels des touristes dans un car, on observe par la fenêtre cette vie grouillante et fascinante ! Sans conteste, Paul C. Doherty connaît son sujet et sait l’exprimer, le faire vivre sous nos yeux.

Cette lecture se mérite, mais est particulièrement gratifiante pour qui aime visiter le passé. Une envie de voyage temporel ? Tentez Paul C. Doherty comme guide !

Fiche technique

Format : poche
Pages : ‎360
Éditeur : ‎10/18
Sortie : 8 juillet 2021
Prix : 8,40 €