Rock of Destruction – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Certaines vieilles légendes ne sont pas que des légendes…

Attention

Ce manga comporte des scènes de violences sexuelles explicites.

Avis de Chris

Le mangaka de Rock of Destruction n’y va pas par quatre chemins. Vous voulez du survival horror ? Vous en aurez. Vous voulez que l’histoire prenne son envol rapidement ? Vous serez servis. Pas de fioriture, pas de présentation, pas de contexte. Et tout ça dans un volume unique qui rassemble les 31 chapitres et 3 histoires courtes !

On prend huit personnages, adolescents bien sûr, avec des caractères caricaturaux. Ensuite, on les dispose dans une villa, où la rumeur dit qu’un massacre a eu lieu une trentaine d’années auparavant. Est-ce cliché ? Sans aucun doute. Mais pour une fois, on ne va pas reprocher à un auteur d’apporter ce que le lecteur est venu chercher : du sang, des morts, des démembrements et de l’angoisse.

On y retrouve tous les poncifs d’un genre éculé jusqu’à la moelle. Et pourtant, ça marche. Les chapitres sont très très courts, faisant à peine une dizaine de pages. Les événements s’enchaînent à une vitesse folle. Pas le temps de souffler qu’un autre drame survient.

Seulement, même si le propos se veut justifié de par la postface de l’auteur, les personnages sont l’épine dans le pied d’un scénario cousu de fil blanc. Outre des personnalités très marquées, les femmes ne sont que des objets sexuels. Elles sont toujours mises en scène de façon à ce que leurs poitrines voluptueuses soient au premier plan. Mais ce qui dérange davantage est cette propension à la violence sexuelle que l’on ne retrouve pas du côté de la gente masculine.

Néanmoins, ce survival horror est loin d’être anodin. Certes, les dessins ne sont pas assez poussés pour rendre la tension palpable de bout en bout, mais le contexte de la légende est plus profonde qu’on ne le croit. C’est presque une mise en abîme du genre. Et les monstres, bien que grotesques, apportent leur lot de terreur à ce manga.

Rock of Destuction ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais les 282 pages de ce pavé dessiné se lisent particulièrement vite. Ne vous attendez pas à du grand art, juste à une histoire un poil plus originale que la pléthore de survival horror connus. Les aficionados du genre seront servis et retrouveront tous les codes des films pour ado du même genre.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 282
Editeur : Omaké manga
Sortie : 20 mai 2021
Prix : 10,50 €