Présentation de l’éditeur
Visite au parloir de la maison d’arrêt de Fresnes. Alex, vingt-quatre ans, exige de Marc Man, son père, l’impensable : qu’il abandonne sa vie de braqueur et devienne le père dont elle a toujours rêvé. Mais comment résister à une existence dopée à l’adrénaline ?
Deux mois plus tard, Marc s’évade. Pour Alex, c’est un coup de chance : quand Marc apprend qu’elle est menacée par une bande de racketteurs ultradangereux, il organise une chasse à l’homme d’une rare férocité. Et, tant qu’à faire, il monte un casse spectaculaire.
Tandis que les cadavres s’alignent, un père idéal d’un nouveau genre se dessine…
Avis de Thérèse
Comme son personnage Marc Man, Fabrice Rose est un ancien braqueur et connaît bien le milieu carcéral. Comme son personnage, sa fille lui a demandé de renoncer à cette vie. On ne peut qu’espérer que la suite a été beaucoup moins agitée et surtout moins violente pour Fabrice Rose et sa fille Alexandra qu’elle ne l’est dans le roman pour Marc Man et sa fille Alex !
Il faut sans doute un peu de recul et de second degré pour apprécier pleinement ce roman.
Il ne fait pas bon vivre dans l’entourage d’Alex : son père braqueur s’est évadé de prison ; son petit ami anarchiste convoqué au commissariat pour une broutille ne trouve rien de plus amusant à faire que de voler une voiture de police et emporter le sac plein d’argent qu’il trouve dans le coffre ; ses voisins se font agresser par une bande de skinheads à la sortie de leur restaurant… Pour couronner le tout, l’argent contenu dans le sac appartient à une bande de djihadistes qui tiennent évidemment beaucoup à le récupérer.
Le récit, ponctué d’actes d’une violence extrême et souvent gratuite : meurtres, viols, tortures, pour finir par une scène cauchemardesque, vire par moments au Grand Guignol.
Les points forts du livre viennent très certainement de l’expérience passée de Fabrice Rose. Il nous livre un formidable récit minutieux et extrêmement détaillé de la préparation d’un braquage de banque. Il dresse quelques portraits très intéressants et instructifs d’islamistes ou soi-disant islamistes radicalisés en prison, dont les motivations sont parfois bien éloignées de ce qu’on peut imaginer.
Par contre, il est facile de voir où vont les sympathies de Fabrice Rose. Tous les braqueurs sont intelligents, organisés, non violents, fidèles en amitié. Les islamistes par contre sont de vrais Pieds Nickelés, tous stupides, cruels, sans cervelle. Un peu trop caricatural pour être réaliste.
Destiné aux amateurs de romans très noirs et sanglants, Tel père, telle fille aurait peut-être gagné à ne pas accumuler autant de personnages, d’éléments et d’histoires, ou à les développer sur davantage de pages.
Fiche technique
Format : poche
Pages : 288
editeur : Pocket
Sortie : 14 janvier 2021
Prix : 6,95 €