À l’époque, il y avait déjà quelques femmes journalistes en Amérique, mais elles écrivaient des articles pour les pages féminines. On considérait que les sujets d’actualité étaient trop risqués pour nous à cause des dangers liés à la grande ville, en particulier la nuit.
1887, le Blackwell Island Insane Asylum, l’asile pour femme de New York, interne une jeune amnésique souffrant visiblement de troubles mentaux : diagnostic « incurable ». Suivant les coutumes en vigueur dans cet établissement, la nouvelle venue subit les mauvais traitements habituels.
La même année Edward R. Phelps, le roi du lobbying, reçoit l’épouse d’un industriel qui lui demande d’intervenir en la faveur de son époux. Phelps l’assure que grâce à sa maîtrise de la corruption les affaires de son époux iront pour le mieux.
Phelps, comme les médecins de l’asile et les employeurs de l’ouvrière, ignorait qu’il avait affaire à Nellie Bly, la première journaliste à travailler sous couverture.
Cet ouvrage retrace les principaux exploits de Nellie Bly. On lui doit, entre autres, l’interview de Belva Ann Lockwood première femme candidate à la présidence des États-Unis (1884) et surtout le tour du monde. Son journal a décidé d’envoyer un journaliste réaliser le tour du monde en 75 jours (cinq jours de moins que les héros de Jules Verne). Nellie Bly le fera en 72 jours (la BD ne précisera pas que quelques mois plus tard son record sera battu de cinq jours par George Francis Train).
Après avoir eu son heure de gloire, cette pionnière du journalisme au féminin était tombée dans l’oubli. La voici qui réapparaît dans le cadre de cet album assez instructif.
Précisons que les illustrations sont entièrement réalisées en numérique, mais ayant l’apparence de l’aquarelle.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 160
Scénario : Luciana Cimino
Dessin : Sergio Algozzino
Traduction : Marie Giudicelli
Éditeur : Steinkis
Sortie : 4 juin 2020
Prix : 18 €