Rencontre pour le documentaire « Mémoire : retour sur les lieux du crime »

Avertissement : cette session de questions-réponses a été faite après le visionnage du documentaire, elle peut donc révéler des éléments du documentaire ainsi que du film Memories of Murder.

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Bonsoir, alors tout d’abord, je suis désolé d’avoir spoiler le film pour ceux qui ne l’ont pas vu. C’est un vrai bonus, un vrai documentaire qui a été conçu pour les gens qui aiment ce film en particulier. Et quelque part, je l’ai tourné et monté comme si c’était moi qui voulais découvrir ses dessous.

InThePanda : Comment s’est passé le déroulement de l’écriture de ce documentaire ? Est-ce que tout était prévu à la base ? Est-ce que vous avez préparé vos questions ? Comment s’est passée sa construction ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Habituellement, je fais un travail de préparation. J’ai une structure narrative que j’aime suivre. J’avais discuté du concept avec Manuel Chiche[[Président de La Rabbia, distributeur]], qui est là, c’était peut-être il y a deux ans, quand l’idée m’est venue. J’avais donc commencé à faire quelque chose, mais cela a été totalement bouleversé dès l’instant où on est parti en Corée. On se retrouve là-bas, l’emploi du temps n’est plus du tout le même, avec Bong Joon-ho[[Réalisateur du film Memories of Murder]] qu’on ne peut voir que quelques heures sur deux jours, avec la nécessité de faire un film ensuite. La grande chance qu’on a eue, c’est que Bong Joon-ho nous a déroulé le tapis rouge comme il sait si bien le faire. Il nous a payé un assistant-interprète, ce qui est déjà hallucinant (il est remercié au générique.). Il nous a aussi donné la voiture de sa femme, c’était assez drôle, mais grâce à elle, on a pu circuler, voir les gens et aller sur les lieux de tournage. Il faut savoir que ces endroits sont éclatés dans toute la Corée.

Il a donc fallu tout réécrire sur place. Je me souviens qu’on tournait des séquences, puis le soir, je crayonnais, j’essayais de noter des questions pour savoir lesquelles on poserait, savoir quel film on voulait raconter. On était donc parti sur une structure suivant le réalisateur ainsi que des rappels du tournage en visitant les lieux. Là, on se retrouve avec une grande partie du casting et tout autre chose.

InThePanda : Ça a ramené des choses différentes, des plans qui n’étaient pas du tout prévus. D’ailleurs ce plan d’ouverture, où a-t-il été pris ?

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : En fait, le photographe de plateau, Lee Yong-ju, qui a fait quasiment tous les films de Bong Joon-ho, nous a accueillis gentiment chez lui. Et il habite tout en haut d’une haute tour à Séoul et donc toutes les vues de Séoul, ce sont les vues de sa fenêtre. On a même fait une interview chez lui, celle de Park Hae-il[[Acteur qui joue le troisième suspect. Il joue également le roi dans le film coréen The Fortress qui sort en DVD cet été]]. Pour une raison un peu rigolote d’ailleurs. C’est une grosse star en Corée et notre assistant-interprète était tout paniqué quand il a appris qu’on devait l’interviewer. On ne comprenait pas. Alors à un moment on lui a demandé ce qu’il se passait. Et il nous a dit, désespéré, qu’il ne pouvait pas trouver d’endroit pour le déroulement de l’interview, car si on l’amenait quelque part, il y aurait des fans partout et ça aurait été l’enfer. Du coup, il a accepté de nous prêter son appartement, c’était excellent, on ne pouvait pas faire mieux.

InThePanda : Est-ce que tout le monde a accepté de répondre aux questions ? Même Song Kang-ho qui est une immense star ? Tout le monde a joué le jeu ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Oui et d’ailleurs, on n’a pas eu tout le monde du premier coup. Au départ, Bong Joon-ho nous a dit qu’avec « Song Kang-ho, y’a pas de problème, allez le voir quand vous voulez. » Mais, il se trouve que chez les autres acteurs, en apprenant que Song Kang-ho était interviewé par ces deux petits Français qui venaient faire un sujet sur MOM[[Memories Of Murder]], les bruits ont commencé à courir. Les autres comédiens voulaient nous rejoindre. Nous, on n’a pas dit non. On était plutôt « Où ? Comment ? Quand ? » C’était un peu compliqué à mettre en place.

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : Mais après on comprend que les autres aient été un peu vexés. Du coup, tous les jours, il y avait des interviews.

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Et il faut savoir qu’en Corée, il faut préparer les questions à l’avance et les envoyer aux agents qui les vérifient. Ça nous est arrivé avec deux comédiens, Park Hae-Il et Jung In Sun[[qui joue la petite collégienne à la fin du film]].

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : Kim Sang-kyung[[Le policier de la ville : Seo Tae-yoon]] a aussi voulu connaitre les questions. Alors que pour Song Kang-ho c’était en freestyle. Lui, il arrive et il gère, pour n’importe quelle question. Il est vraiment venu spécialement pour nous à Séoul en nous disant qu’il avait tout le temps qu’on voulait. Il était vraiment hyper sympathique.

InThePanda : Pourquoi avoir conclu sur une note pessimiste des années 80, sur ce qu’en pense Bong Joon-ho ? Pourquoi conclure le documentaire sur une telle note ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : C’est en dérushant que ça m’a sauté aux yeux. C’est quelque chose que j’avais déjà vu chez Bong Joon-ho depuis le temps qu’on se connaît. Cela correspond à son personnage. C’est quelqu’un qui est professionnel, qui va jusqu’au bout des choses, mais il est hanté par quelque chose de très sombre et désespéré dans l’humanité. Même s’il arrive à le faire passer sous les dehors de l’humour, du fantastique ou de la science-fiction. C’est quelqu’un qui a une vision de l’humanité, qui je pense, est très pessimiste.
Ce qu’il dit à la fin, je l’ai laissé à la fin, car je pense que c’est rendre honneur à ce qu’il est vraiment et qu’il ne montre pas souvent. Il faut savoir que Bong Joon-ho est quelqu’un de tellement professionnel qu’il peut vous donner exactement ce que vous voulez pour vos interviews. Là, on est allé un peu plus loin, c’est dans ces interstices que j’ai essayé d’aller, là où il se livre. Il est dans un contrôle constant et parfois là, il s’est lâché.

Question du public : Comment est-ce qu’on pourrait traduire dans ses différentes dimensions « Est-ce que tu as bien mangé » ?[[Cette phrase est la dernière que Song Kang-ho dit au personnage de Park Hae-il dans le film. Séquence sur laquelle Bong Joon-ho et Song Kang-ho reviennent dans le documentaire.]]

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Ça perturbe hein ? Cela veut dire « Est-ce que tu te sens bien ?  » c’est quelque chose comme ça. C’est le plus proche en français, car c’est intraduisible comme expression. C’est assez complexe et en rapport avec la bouffe, et avec différents sens.

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : On peut le prendre au 1er degré ou différemment. Les Coréens connaissent les différentes significations qu’il peut y avoir, nous, on passe à côté si on ne connaît pas cette culture.

Question du public : Comment s’est déroulé le montage ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Vu que ça a été directement bouleversé, j’ai mis à la poubelle tout ce que j’avais prévu de tourner. Tout mon plan de montage a sauté. C’est devenu intéressant, car j’ai commencé à en discuter avec Eddy. Et les questions qu’on avait posées ont commencé à créer un fil rouge, un ressort, une structure de documentaire. Le dérushage a beaucoup aidé, on a tout regardé. Une bonne partie de nos rushes était en coréen, on remercie donc chaleureusement ceux qui nous ont aidés pour la traduction. Les idées ont commencé à surgir, car on faisait des combinaisons, des thématiques. Chronologique ? Par personnage ? Le film est vraiment né sur la table de montage, chose que je ne fais habituellement pas, mais là, on n’avait pas le choix.

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : C’était assez compliqué car on ne parle pas coréen. Notre assistant-interprète nous faisait directement la traduction, mais parfois pour le montage on était perdu. Pour être sûr de ce qui a été dit et de prendre la bonne phrase, on a alors dû faire retraduire les passages.

Question du public : Dans le film, il y a pas mal de scènes un peu burlesques, complètement en décalage par rapport à l’enquête, on alterne entre des scènes improbables. Pourquoi cet esprit n’a pas été repris dans le documentaire ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Mais parce que le film et le documentaire sont deux entités différentes. Et le documentaire n’est pas là pour singer le film, son rythme, son essence, son humour, ce décrochage, ce montage. On interviewe des personnes qui imposent leur rythme au documentaire. En tout cas, je ne fonctionne pas ainsi, je ne cherchais pas à copier un film qui est indépassable.
Il fallait que je me laisse guider par les personnages, par ce qu’ils me disaient, me racontaient sur le film. C’est pour ça que niveau structure, je n’ai pas du tout pensé à recréer cet humour. J’ai fait avec ce que les gens m’ont offert.

Question du public : On a encore envie de savoir ce qu’il s’est passé après. Est-ce que l’enquête a été réouverte ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Ce qui est curieux c’est que c’est la fiction qui s’en est emparée. Il y a eu plusieurs films qui tournaient autour de ce sujet, ainsi qu’une très bonne série récente, Signal. Elle est un peu fantastique et un peu policière. Mais sinon non, le meurtrier n’a jamais été retrouvé. D’où le mal-être qu’on ressent quand Bong Joon-ho dit que si ça se trouve, il était dans la salle et qu’il a vu ce film qui parle de ses meurtres.

Question du public : est-ce qu’il y a déjà eu des initiatives similaires sur le film en Corée ? Qu’est-ce que ça représentait ? Son intérêt ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Il y a eu un making of à l’époque. J’ai pu en récupérer quelques images qu’on voit dans le documentaire. Mais c’est comme beaucoup de making of, on montre les coulisses du film sans nous raconter quelque chose d’intéressant. C’est surtout un outil promotionnel. En Corée, on fait beaucoup de promotions autour des films, mais on ne cherche pas à les explorer ou à faire des sujets sur eux. Donc, je pense qu’on a bénéficié à la fois de la bienveillance de Bong Joon-ho, mais aussi d’une curiosité bienveillante de la part des gens là-bas. Ces gens étranges qui posent des questions à propos d’un film, dans toute la Corée, qui est très connu, mais aussi assez daté.
En gros MOM, c’est vraiment antédiluvien, un classique dans un pays où tout va trop vite, c’est du patrimoine. Ils étaient donc hyper curieux de nous voir débarquer là avec nos petits moyens pour faire un documentaire sur eux. Mais du coup, on nous a ouvert toutes les portes, les gens étaient hyper sympas.

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : Oui, c’était vraiment bienveillant. En France, on peut essayer de faire plein de choses comme ça, on n’a accès à personne, on ne connaît personne. Là, on se retrouve en Corée du Sud avec des grosses stars qui nous ouvrent leurs bras. La semaine d’après, Song Kang-ho recevait un prix pour A Taxi Driver. Alors qu’on avait été avec lui sans barrière, ils nous acceptent tous, sont curieux et voient bien qu’on n’est pas là pour se foutre d’eux. Parfois, le début était un peu compliqué comme avec Kim Sang-kyung, mais au bout de deux minutes, il a compris qu’on était bienveillant.
D’ailleurs, on ne l’a pas mis dans le documentaire, mais Sung Bo Shim[[Le scénariste sur MOM, qui a aussi réalisé le film Sea Fog – Les clandestins sorti en France en 2015]] parle très bien français, mais il a dit qu’il était trop rouillé pour faire l’interview en français.

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : J’ai aussi l’impression que les gens se lâchent, ils n’ont pas besoin d’être dans la représentation constante car ils ne sont pas face à des Coréens. Ils sont un peu plus naturels, ils vont là où ils n’iraient pas forcément face à des Coréens. D’ailleurs, les Coréens étaient étonnés eux-mêmes, déjà qu’on ait accès à eux, mais aussi qu’on puisse leur poser des questions qu’on n’est pas censé leur poser habituellement.
On était assez libre et ça avait l’air de les fasciner. Car franchement, là, je viens de le revoir sur un grand écran, c’est un peu dégueulasse. La caméra qui se ballade, c’est rustique, mais c’est quelque chose qui plaît à Bong Joon-ho. Ce côté bricolé, les petits Français qui veulent avoir un regard sur ce film.

Question du public : Est-ce que le documentaire va avoir une distribution en Corée du Sud ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Je n’en sais rien, je l’espère. J’essaie d’avoir une projection en Corée pour que Bong Joon-ho puisse le découvrir sur grand écran comme ça a été le cas pour le documentaire sur Transperceneige[[Le film de 2013 de Bong Joon-ho : Snowpierce, le Transperceneige ]].

Question du public : S’il arrive à avoir une distribution en Corée, ça serait un peu comme une répétition. Que pensez-vous du tueur qui payerait un ticket pour le voir ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : C’est une possibilité, mais les meurtres ont eu lieu, il y a très longtemps. Selon des rumeurs le meurtrier serait mort, mais je ne sais plus quelles sont ces sources. Il y avait de forts soupçons sur un homme qui avait été incarcéré et qui s’était attribué les crimes. Mais rien n’a jamais été prouvé. C’est une question en suspens, qui révèle toute la frustration du film, mais qui en fait aussi sa puissance. Il n’apporte pas ces réponses-là et nous laisse dans un état de malaise total.

Question du public : On voit que lorsque le film a été tourné, il y avait une certaine liberté laissée au réalisateur ainsi que beaucoup de spontanéité. Quel a été l’accueil du public à ce moment-là, car on voit qu’ils n’avaient pas les techniques d’aujourd’hui, mais qu’il y avait une incertitude sur l’accueil, non ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Le contexte sur la sortie du film à l’époque ? Oui, tout sujet lié à MOM est intéressant, mais là, il aurait fallu diriger le documentaire vers autre chose. Un documentaire peut être d’archive où on va expliquer les conditions, le tissu sociologique et cinématographique. Mais je n’avais pas envie de rentrer là-dedans. Mon approche n’a jamais été d’avoir quelque chose d’académique, mais plus proche de l’humain, du contact comme celui qu’on a avec Bong Joon-ho. Pour le type de documentaire dont vous parlez, cela aurait demandé beaucoup plus de temps, un vrai travail de recherche, d’écriture, mais cela prend des mois voire des années. Je suis coutumier du fait vu que j’ai pris 4 ans pour faire celui sur Snowpierce. Mais je n’ai pas de regret concernant la forme qu’il a là. C’est la forme la plus proche de ce que je voulais avoir par rapport à ma relation avec Bong Joon-ho. C’est un cadeau que je lui fais, qu’il me fait et qu’on se fait à tous les deux. C’est quelque chose qui nous ressemble et je ne voulais pas faire autre chose.

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : Et puis, il faut que ça se réponde. On peut avoir au fil des discussions des orientations particulières. Pour monter une séquence, il ne faut pas qu’une simple question puis un intervenant qui y répond. Il faut que ce soit fluide, c’est aussi pour ça qu’on a écarté des moments.

Question du public : Comment en êtes-vous arrivés à faire des documentaires sur des films coréens ?

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : À un moment, on est allé à la cinémathèque, c’était en 2006, il y avait une rétrospective sur Kim Ki-young. Bong Joon-ho avait été invité pour en parler, mais il n’y avait vraiment pas grand monde dans la salle, on sentait qu’il n’intéressait pas beaucoup les gens. Un de nos amis qui était là-bas, nous a dit avoir entendu dire que Bong Joon-ho allait adapter le Transperceneige. À la fin de sa conférence, Jésus est allé le voir, il lui a parlé et entre eux ça a accroché directement. Il lui a parlé du Transperceneige et Bong Joon-ho était étonné qu’on en ait entendu parler car rien n’était fait ni signé.
Jésus ne s’est pas démonté et lui a demandé une interview filmée. Il a accepté, il nous a invités sans problème à son hôtel. Il nous a permis cette interview qui a débouché sur la première scène du documentaire sur le Transperceneige. Grâce à ce qu’il nous a dit, on a pu remonter les pistes et finalement ça s’est terminé au bout de 4 ans.

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Mais le documentaire a pris du temps comme je ne le faisais pas à temps plein. J’ai pu revoir Bong Joon-ho régulièrement, notamment au Festival de Cannes où il est souvent invité. Et comme il m’aimait bien, quelque chose s’est tissé entre nous, il m’a fait entrer dans son univers. C’est comme ça que j’ai pu être sur le tournage de Mother et que j’ai pu tourner un documentaire pour Diaphane.
De fil en aiguille, la confiance s’est installée, il a vu ce que je pouvais faire, ce dont j’étais capable. Il m’a amené sur Snowpierce pour que je tourne les bonus du film, j’ai pu ainsi tourner en même temps des séquences pour mon documentaire. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Manuel qui était le distributeur de Snowpierce et j’ai vu qu’il y avait quelqu’un qui était au moins aussi fan que moi de Bong Joon-ho. Surtout, qu’il voulait faire vivre ses films sur grand écran.

Question du public : Après Snowpierce et MOM, quel sera le sujet votre prochain documentaire sur Bong Joon-ho ?

Jésus Castro-Ortega (réalisateur) : Je ne peux pas trop en parler, mais il y a des projets prévus. Il y a une idée qui traîne et que je travaille depuis assez longtemps, mais on verra si ça se concrétise. Cela fait partie d’un chemin qui se trace en parallèle à la carrière de Bong Joon-ho, donc cela nous amènera à nous retrouver à un moment ou à un autre.

Eddy Fluchon (Producteur de Grab the Cat) : Mais ce n’est pas avant plusieurs années, pour une raison simple et je le dis. Bong Joon-ho accepte, on ne vous dit pas quoi, mais il nous a dit « Pas avant mon dixième film » et il n’en est pas encore là. Donc on vous laisse quand même entrevoir vers quand ça se passera.

Merci à tous les participants de cette soirée, qui a été riche en anecdotes et en informations.