Timelapse – Avis –

Présentation de l’éditeur

Le jour des 18 ans de Samantha, le temps s’est arrêté. Piégée 48 heures dans un monde où tous ceux qu’elle aime sont transformés en statues de cire, Sam réalise avec effroi qu’elle est la cause de ce phénomène. La vie reprend son cours, mais Sam, elle, est persuadée de devenir folle. Pourtant son don est on ne peut plus réel. Et convoité.
Alors que M. Delatour, son professeur de physique, s’intéresse subitement à elle, la jeune femme réalise avec stupeur qu’elle est incapable de figer le nouveau de la classe, le mystérieux Matthias. Seraient-ils plus liés qu’elle n’ose l’espérer ?
Mais à trop jouer avec le temps, Sam pourrait bien finir par en manquer… car Delatour semble prêt à tout pour s’approprier son pouvoir, peu importent les conséquences.

Avis d’Emilie

Sam a le pouvoir de figer le temps. Tout le monde est figé autour d’elle sauf Matthias, le nouveau. Vont s’ensuivre moult émois amoureux.

Le pitch a l’air sympa comme ça, il aurait mérité un traitement plus intéressant. L’autrice s’éparpille et cède au plus facile. L’intrigue est molle et convenue. Plutôt que de se centrer sur cette capacité à figer de le temps, on va subir toutes les aventures amoureuses non seulement de l’héroïne, mais aussi de tous les personnages secondaires.

A ce compte là, peut-on redéfinir ce livre comme romance ? Du tout. Ces sentiments ne nous emmènent nulle part, c’est un festival de clichés. Les personnages sont immatures au possible, on a envie de leur coller une gifle. Pourtant, ils sont supposés être adultes.

Bon, alors le style vaut-il le détour ? Non plus. Le vocabulaire est pauvre, répétitif (sérieusement, on arrête de compter combien de fois l’autrice écrit Mon sang ne fit qu’un tour quand le compteur passe à deux chiffres), on voit venir le dénouement à 20 kilomètres à la ronde.

Enfin, l’histoire souffre de graves incohérences. Il est précisé plusieurs fois que nos personnages sont à la fac. Sauf qu’ils font des sorties scolaires, qu’il y a des petits nouveaux (dans un amphi de 400 personnes, personne ne remarque les nouveaux), qu’il y a des profs de différentes matières comme au collège ou lycée. On sent que l’autrice n’a jamais mis les pieds dans une fac française. Alors sans doute voulait-elle parler du college américain, mais dans ce cas, situer l’intrigue aux Etats-Unis aurait été judicieux, parce que là, c’est juste n’importe quoi.

Inutile de perdre du temps sur ce livre, ou alors le réserver à de très jeunes lecteurs qui veulent du facile bas de gamme. Mais ce n’est vraiment pas leur faire un cadeau. Pour les autres, cet ouvrage sera parfaitement adapté pour une cure anti-rides : on n’arrête pas de lever les yeux au ciel.

Fiche Technique

Format : broché

Pages : 316

Éditeur : Michel Lafon

Sortie : 22 juin 2017

Prix : 15 €