Cine+ Frisson – Runaway train

– Il n’est de bête si féroce qu’elle n’éprouve une once de pitié. Mais je n’en éprouve point, et donc ne suis pas une bête.

Le braqueur de banques Oscar « Manny » Manheim (Jon Voigt) est considéré comme un héros par les autres prisonniers de la prison de haute sécurité de Stonehaven. Il doit sa popularité à sa résistance inflexible à l’autorité du gardien de prison Warden Ranken (John P. Ryan).

Sa nouvelle tentative d’évasion en compagnie du jeune Buck McGeehy (Eric Roberts) le mène dans les étendues glacées de l’Alaska. Les deux fugitifs montent clandestinement à bord d’un train. Mais ils ignorent que le conducteur vient d’être victime d’une crise cardiaque. Alors que les freins lâchent la vitesse augmente et il devient impossible ni d’arrêter le train ni de sauter.

Parallèlement, Ranken ayant suivi les évènements se dirige à bord d’un hélicoptère vers le train. L’évasion a mis à mal son autorité à la prison. Pour la rétablir la mort de Manny dans un accident de train ne suffira pas. Il doit ramener lui-même le prisonnier mort ou vif.

Ce pourrait n’être qu’un banal film d’action. Mais le réalisateur de Tango & Cash a bénéficié du scénario original d’Akira Kurosawa. De plus l’un des co-scénaristes, l’écrivain Edward Bunker, fut un délinquant multirécidiviste. À la prison de San Quentin, il rencontra Caryl Chessman dont le profil correspond à certains aspects de la personnalité des deux évadés.

Ce film subtil et dramatique tranche avec les autres productions de l’époque de la société Cannon (eh oui, il n’y a pas que Chuck Norris dans la vie !)