J’aurais préféré m’appeler Dupont – Avis +

Présentation de l’éditeur

Sa mère fait tout comme il faut, elle prend du sucre avec une pince, elle ne pouffe pas, elle sourit et baisse la voix pour ne pas déranger, même quand il n’y a personne. Son père a des chaussettes en fil d’Écosse, l’été il met des espadrilles bleu marine.

Mais Guillemette, elle, rêve de sabots en bois cloutés, d’aller au Flunch les dimanches midi, d’intégrer le corps des majorettes et de danser avec les Clodettes. C’est sûr, elle n’est pas à sa place dans cette famille, il y a eu erreur quelque part.

Avis d’Emilie

Le résumé donne vraiment envie de lire le livre. On est un peu déçus par son épaisseur, mais après tout, le contenant ne fait pas la qualité. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, comme on dit.

Bonne nouvelle, l’ivresse est là. On passe un excellent moment en compagnie de cette petite fille persuadée de s’être trompée de famille. Les idées reçues sont passées en revue et démontées, ou non. Alors que ses copines s’habillent à la mode des années 70, c’est-à-dire de façon pour le moins colorée, elle est vouée au bleu marine. Elle cherche à se faire adopter par la bouchère ou le conducteur de bus scolaire, au grand dam de ses parents.

Avec émotion, sans fausse pudeur, on pousse les portes du château de cette famille qui nous semble si lointaine et qui vit pourtant à côté de chez nous. Ils pourraient être nos voisins. Mais on ne découvre pas seulement leur intimité. Ecrit à la première personne, ce témoignage nous met aussi face à la vision des autres, le bas peuple, et de son mépris pour l’aristocratie. Un mépris pas toujours bien digéré quand on est collégienne et qu’on n’a rien demandé à personne.

Encore une fois, quel dommage que le texte soit si concis. 128 pages, c’est bien trop peu pour un tel témoignage.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 128
Éditeur : Le livre de poche
Collection : Littérature & Documents
Sortie : 18 mai 2016
Prix : 6,30 €