L’art – tout particulièrement l’art de l’horreur – sera toujours là pour tendre un miroir à la face de l’univers et nous montrer ce qu’il s’y passe vraiment, sous un fragile vernis de raffinement et de civilisation.
Par le biais de gravures, de tableaux, d’affiches de films, de couvertures de pulps magazines et même de comics, les artistes ont représenté l’horreur.
Les centaines de reproductions incluses dans cet ouvrage sont commentées et replacées dans le contexte de leur époque. Elles illustrent efficacement les différents aspects que peut prendre l’horreur.
Le sang, c’est l’âme de David J. Skal
Les vampires (dont la représentation des dents fut censurée pendant une vingtaine d’années) : de Dracula à ceux qu’affrontent Charlton Heston dans The Omega Man, sans oublier quelques « originaux » comme Vampirella.
Quand les morts se réveillent de Jamie Russel
Les zombies (apparus dans l’imaginaire US suite aux interventions militaires américaines dans les Caraïbes), sont actuellement célèbres par The Walking Dead. L’auteur présente une thèse selon laquelle le héros policier représente le shérif d’un nouveau western où les Indiens ont été remplacés par les zombies.
Et l’homme créa le monstre de Gregory William Mank
Le Golem, Frankenstein, l’Homoncule, le robot Maria de Métropolis, L’Île du Docteur Moreau : dans chacun des cas l’homme cree sa propre menace.
Même un homme au coeur pur de Kim Newman
Loup-garou et autres métamorphes (femme-chat, femme-serpent, Dr Jekyll et Mister Hyde) sévissent depuis l’Antiquité.
Le spécialiste rappelle que Dracula est à la fois vampire et loup-garou puisque Bram Stoker a précisé que Dracula est capable de se transformer en loup.
Sur la Terre et dans le ciel de Richard Dalby
Spectres et fantômes tourmentent les vivants… et les écrivains : « Je tiens l’histoire de fantôme pour une forme d’art parfaitement légitime, et en même temps pour la plus difficile d’entre toutes. » (Mary Sinclair, 1923)
On a tous des petits moments de folie de Barry Forshaw
Les tueurs en série présentent l’originalité d’appartenir à la fois au monde réel et à celui de l’imaginaire. C’est ainsi que Jack l’éventreur rivalise avec le Fantôme de l’opéra. Le dossier accorde un intérêt particulier à Boris Karloff et à Psychose.
Halloween et ses horreurs de Lisa Morton
Les pratiques de sorcellerie sont nombreuses dans l’imaginaire. Mais précisons que l’on évoque parfois les « Halloween noir » en raison des dégâts causés certaines années par les simples mortels. Au fait, la fête de la Toussaint fut déplacée du 13 mai au 31 octobre pour récupérer l’ancien rite celte de Samhain.
Les grands anciens se réveillent de S.T. Joshi
Howard Phillips Lovecraft nous révéla l’horreur cosmique de Cthulhu.
Ces bêtes qui nous veulent du mal de Bob Eggleton
Découverts au début du XIXe siècle, les dinosaures ont engendré un traumatisme d’où surgirent bien des générations plus tard Godzilla, King Kong et quelques dinosaures rescapés (Le monde perdu d’Arthur Conan Doyle), sans oublier des araignées géantes.
Surveillez le ciel de Robert Weinberg
Les extraterrestres viendront un jour et comme H.G. Wells nous l’a précisé, ils seront hostiles! La Guerre des mondes, La Révolte des Triffides, L’Invasion des profanateurs de sépultures, Alien : toutes ces oeuvres nous ont préparé à l’affrontement.
Le dossier inclut une présentation de l’illustrateur Frank Rudolph Paul le concepteur d’aliens, de Giger et d’Edward Daniel Cartier le dessinateur de pulps.
Riche en informations historiques cette histoire illustrée de l’horreur se révèle des plus instructives car, comme le précise Neil Gaiman : « Je devrais assurément vous entretenir de la mort, et de comment l’épouvante est une manière de l’explorer, d’aller la voir chez elle et de sonner à sa porte, en sachant qu’on peut repartir avant qu’elle ne s’ouvre et qu’une main livide ne sorte pour nous attraper par le col et nous tire à l’intérieur. »
Fiche technique
Format : broché
Pages : 260
Editeur : Le Pré aux clercs
Sortie : 15 octobre 2015
Prix : 49 €