C’est donc frais et dispos, mais surtout curieux, que nous nous présentons à l’accueil de très beau complexe spécialement aménagé pour accueillir les simulateurs. Nous, c’est moi, Emilie, et mon mari, Grégory, qui s’est dévoué pour ce test. L’entrée est superbe, toute en métal où se reflète un escalier translucide éclairé en violet.
On nous amène ensuite au bar, où nous patientons autour d’un thé et un café que les simulateurs soient prêts. L’ambiance est moderne, feutrée. L’éclairage est tamisé, c’est même un peu sombre. On nous explique que les simulateurs n’aiment pas la lumière, on y perd en immersion.
Les fameux simulateurs. Parlons-en. Le bar domine les trois salles de simulateurs. Ainsi on peut observer les concurrents conduire d’en haut. Les courses sont retransmises sur écran géant. On peut donc applaudir les gagnants et se moquer de ceux qui confondraient leur F1 avec une tondeuse à gazon.
Ces simulateurs sont uniques en France. Ils sont ce qui se fait de mieux en la
Mais le moment est venu. Il va falloir mettre à l’épreuve nos talents de conducteur. Un peu stressant quand même. L’avantage ici, c’est qu’on y aller franco, même en cas de sortie de piste, on en sortira indemne. Avec un peu la nausée peut-être. On nous prévient, ça arrive. Dans ce cas, il y a un bouton d’arrêt d’urgence, qui arrête la voiture, mais pas la course. Car on peut courir jusqu’à 6 personnes ensemble. C’est très convivial.
On peut choisir entre trois niveaux : pro, semi-pro ou novice. Les novices n’ont pas à changer les vitesses, la voiture est mise sur boîte automatique, et un marquage au sol aide à gérer la trajectoire. Les semi-pros doivent changer eux-mêmes les vitesses mais conservent l’aide à la trajectoire. Les pros doivent se débrouiller tout seul pour tout. Nous choisissons de commencer en novices et nous verrons après.
On nous équipe : tout est fait pour nous mettre dans les conditions d’une vraie course. Il faut enfiler une combinaison, des chaussures spéciales, une cagoule et un casque. Wahou ! On est superbes ! Difficile de réprimer notre fou-rire, mais le stress de la première fois y est pour quelque chose. Gregory commence. Je dois monter sur la mezzanine pour le suivre sur un écran de contrôle. Je mets un casque à micro sur mes oreilles, et c’est moi le copilote. Cette fonction est une nouveauté tout juste disponible. Alors qu’il conduit, je suis en charge de lui indiquer les virages qui arrivent et leur sens. Comme je confonds ma droite et ma gauche, je l’envoie dans le décor plusieurs fois. Oups. Pas si grave, je ferai un meilleur temps que lui comme ça !
Car mon tour arrive. J’ai l’avantage de connaître le circuit maintenant. Il s’agit d’une course de Formule 1 dans les rues de Lyon. Si on connaît la ville, c’est un peu plus facile car on peut se repérer. A fond la caisse le long des quais et dans le tunnel de la Croix Rousse (où je suis montée à 270 km/h), souvent dans le décor aux Cordeliers, où le virage en épingle à cheveux est traître. Pour une lyonnaise pure souche comme moi, c’est un régal ! La course dure 7 minutes, et Greg a fait une distance plus longue. C’est le principe de la course d’endurance : faire la plus longue distance durant ce temps imparti.
Nous passons ensuite à la course de Formule 1, qui cette fois, se courra avec nous deux sur le circuit. Gros défi. J’ai une revanche à prendre. Nous choisissons de varier les plaisirs et décidons de nous affronter sur le circuit de Montréal, reproduction du circuit existant. Nous nous installons au volant.
La voiture diffère un peu. Le tour de chauffe se fait seul sur la piste. Il détermine la pôle position. Puis, c’est le départ. C’est plus dur de se repérer. Du coup, on se retrouve un peu plus en hors-piste. Pas très grave, le logiciel nous remet sur le droit chemin s’ils voit que nous n’y arrivons pas nous-mêmes. Greg m’a mise dans la pelouse dans voulant me doubler. Il a un peu dévié ma course, mais pas assez pour me faire perdre trop de temps.
Qu’à cela ne tienne ! Je lui rends la pareille au virage suivant, sauf que je réussis parfaitement la manœuvre, et il s’en va manger du sable ! Ah ah ! A partir de là, mon temps de cesse de grignoter sur le sien. Mon avance s’affiche en haut à gauche de l’écran. +1 seconde, +2… Je termine finalement à 4 secondes d’avance, une avance confortable sachant que la vitesse moyenne avoisine les 140 km/h. Yes ! Mon homme sort penaud, et un peu blême. Son cerveau a du mal à coordonner la vitesse et les mouvements. C’est assez courant, surtout quand on enchaîne les courses.
C’est donc seule que je m’aligne sur la ligne de départ de la dernière course, au volant d’une voiture de rallye, sur un chemin de terre. Dès le premier virage, je me plante contre un arbre, en renversant quelques piétons, heureusement virtuels. OK. Le rallye ne se gère pas comme la formule 1.
J’ai un peu de mal à prendre la conduite en main, la voiture glisse, le volant résiste, et on sent toutes les aspérités de la route. Je fais de mon mieux, mais les petits virages s’enchaînent et la nausée me gagne. C’est un peu trop pour moi. Je stoppe le simulateur, un peu déçue de n’être pas arrivée au bout, mais heureuse d’avoir pu toucher du doigt la conduite de rallye, qui me fait rêver depuis quelques années (et que je teste à l’occasion en centre ville entre les voitures garées en double file, mais ça n’est quand même pas pareil).
Nous avons fait le tour des simulateurs automobiles. C’était vraiment chouette et nous avons adoré. Nous connaissons la conduite sur piste, dans des voitures réelles (testé peu de temps auparavant la Porsche Caïman et d’Aston Martin sur le circuit du Bourbonnais, dans l’Allier). C’est différent. C’est très bien simulé, vraiment, on retrouve les sensations d’écrasement et de décollage lors des freinages et grandes accélérations, de même que les à-coups lors des changements de conduite.
Le gros avantage de la conduite sur simulateur, c’est qu’on peut vraiment se permettre de pousser la voiture à fond, on ne met pas sa vie en danger. Du coup, on s’autorise d’être un vrai fou du volant. On prend un virage à fond pour voir ce que ça fait (spoiler : vous explosez votre véhicule), on freine à mort avant de ré-accélerer pied au plancher (votre sens de l’équilibre en prend un coup !). On s’amuse. Le réalisme des situations permet d’en profiter complètement et à fond.
L’ambiance futuriste contribue à faire d’I-Way un endroit d’exception, hors du monde. Ici, on est là pour la performance, le défi, mais sans danger. C’est vraiment une activité à tester entre amis, ou pour un enterrement de vie de garçon ou de jeune fille. On peut monter en voiture à partir de 14 ans, les plus jeunes sont donc les bienvenus. Les voitures s’adaptent à tous les gabarits, puisque les ceintures et les sièges sont réglables. La sécurité ne cède rien au confort.
Les prix restent un peu élevés, mais quand même raisonnables. Tant de technologie réunie se paye. D’ailleurs, les tours suivants sont dégressifs, et c’est moins cher en semaine. De quoi satisfaire les budgets plus serrés.
En conclusion, c’est vraiment un moment hors du commun qu’on passe à I-Way, le genre d’expérience qui marque et dont on sort ravi. Il faut le tester au moins une fois dans sa vie. Et croyez-nous, ce ne sera pas qu’une fois. On en sort émerveillé, avec la seule envie d’y retourner !
Fiche Technique
Adresse : I-Way – 4, rue Jean Marcuit, 69009 Lyon
Tél. : 04 37 50 28 70
www.i-way-world.com/
Tarif : à partir de 49 euros, bons cadeaux disponibles