Les Rats de Saint-Éloi – Avis +/-

– T’as zigouillé un mec, t’as cogné un bougnat, t’es pote avec un dabe, mais t’as des pudeurs de bourgeoise ?

Janvier 1910, alors que la Seine commence à sortir de son lit les employés de la joaillerie Verne terminent leur travail. Tandis que l’apprenti Valentin Berneval retrouve son frère aîné dans un café, Louise Pommeraye la fille adoptive du patron reçoit de lui un billet pour rentrer chez elle en métro et ceci en première classe.

Ceci lui vaut une accusation de vol de la part du contrôleur, flanqué de quatre employés du métro bien décidés à exercer leur autorité vis-à-vis d’une jeune fille seule. Or elle n’est plus seule. L’élégant Delaroche, pianiste au Moulin Rouge, s’interpose par la parole, puis comme cela ne suffit pas par l’art de la boxe française.

Pendant ce temps Valentin n’écoute guère son frère qui lui a dit de se méfier de Rémusat. Cet ancien compagnon d’arme de Jules Berneval (qualifié par ce dernier de « honte de l’armée d’Afrique« ) est beau parleur et comme son frère ne l’aime pas cela fait pour Valentin un excellent ami. Or Rémusat est un « Apache » pratiquant le vol et maniant le couteau. Il a d’ailleurs un projet concernant la joaillerie Verne.

Romancier historique, Patrice Ordas nous plonge dans le Paris du début du XXe siècle, alors que la capitale est sur le point d’être submergée par la grande crue de la Seine. Tandis qu’on boit de l’absinthe et que Raspoutine commande des joyaux pour protéger les enfants du tsar[[cf. Nous Anastasia R. de Pierre Ordas et Nathalie Berr aux Éditions Bamboo]] les eaux recouvrent les pieds du zouave du pont de l’Alma.

Les révélations se succèdent dans un album dessiné avec finesse par Nathalie Berr.

Fiche Technique

Format : album
Pages : 48
Scénario : Patrice Ordas
Dessin : Nathalie Berr
Couleurs : Sébastien Bouet
Editeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Sortie : juin 2015
Prix : 13,90 €