C’est hier, 27 octobre 2015, alors que le soleil se levait, qu’Ayerdhal nous a quittés.
S’il est un homme qu’on peut pleurer sans l’avoir connu, c’est bien lui. Souriant, grande gueule, mais toujours ouverte pour les bonnes raisons, premier à s’indigner des inégalités de ce monde, premier aussi à vouloir aider les artistes…
Il a d’ailleurs créé un collectif de réflexion et d’action en octobre 2000 pour faire respecter le droit des auteurs : le droit du serf.
Yal Ayerdhal est né à Lyon, le 26 janvier 1959. Il est très tôt tombé dans la marmite de la SF. Il commence en 1990 avec La bohème et l’Ivraie. C’est Demain, une oasis, qui le fait connaître et lui rapporte sa première récompense, le grand prix de l’imaginaire 1993.
Les romans se succèdent, édités chez Fleuve Noir et J’ai lu et réédités au Diable Vauvert pour la plupart. Plus récemment, Ayerdhal tente quelques incursions dans le thriller, avec Transparance. C’est un succès puisque ce roman reçoit le Grand prix de l’Imaginaire 2004 et Prix Michel-Lebrun. Ayerdhal enchaîne les reconnaissances publiques. Il reçoit d’ailleurs en 2011 le prix Cyrano pour l’ensemble de son oeuvre, mais aussi pour son soutien aux auteurs.
Il était le parrain du festival les Oniriques, à Meyzieu, dans le Rhône. C’est un ami que nous avons tous perdus hier. Nos pensées vont dans l’immédiat à ceux qui restent, et surtout à sa compagne, Sara.
Maintenant que tu surfes dans les étoiles, on ne peut que te souhaiter un bon vent Yal. Un bon vent stellaire bien sûr…