D8 – Lucky Luke

– Je tuerais Lucky Luke pour des raisons personnelles. Mais je viendrais quand même chercher l’argent parce que tu m’as fait la vexeture de croire qu’on pouvait m’acheter

Laissons Billy le Kid (Michaël Youn) à ses préoccupations financières et de vocabulaire. Intéressons-nous plutôt au héros de cette histoire : le grand Lucky Luke (Jean Dujardin). Le cowboy solitaire est envoyé par le président américain Winston H. Jameson (André Oumansky) pour rétablir l’ordre à Daisy Town. En effet, c’est dans cette ville que doit être réalisée la jonction est-ouest du chemin de fer[[cf. Des rails sur la prairie (1957)]].

Mais la ville natale[[si l’intrigue ressemble à celle de Lucky Luke contre Pat Poker (1953) se déroulant à Red City, la ville de Daisy Town apparaît dans le film d’animation Lucky Luke (1971) retranscrit dans l’album Daisy Town (1983)]] de Lucky Luke est sous le contrôle de Pat Poker (Daniel Prévost). Quelque peu troublé par Belle Star (Alexandra Lamy)[[Belle Starr (1995) est également un personnage historique]], mais absolument pas par Calamity Jane (Sylvie Testud) Lucky Luke s’apprête à faire son devoir. Mais il est contrarié par la présence de Billy the Kid et de Jesse James (Melvil Poupaud).

Le réalisateur de Brice de Nice (avec Jean Dujardin) a choisi de démarquer Lucky Luke de ses précédentes versions. Adieu le calme héros de Morris & Goscinny et le compétent Terence Hill (1991), voici Jean Dujardin incarnant un héros à deux facettes : le traumatisé et le… comment dire… complètement con.

Face à lui se dresse le retord et le machiavélique Pat Poker, incarnation de la ruse et de la triche. Calamity Jane[[Calamity Jane (1967) & Chasse aux fantômes (1992)]] aiderait bien volontiers Lucky Luke. Mais celui-ci adore les démonstrations d’amitié virile en cognant son « pote ». Le fait que le pote en question se prénomme Jane a dû lui échapper.

L’humour très particulier du duo Huth/Dujardin répond toujours présent.