Dark Places – Avis +

Présentation Officielle

1985. Libby Day a huit ans lorsqu’elle assiste au meurtre de sa mère et de ses sœurs dans la ferme familiale. Son témoignage accablant désigne son frère Ben, alors âgé de seize ans, comme le meurtrier.

30 ans plus tard, un groupe d’enquêteurs amateurs appelé le Kill Club convainc Libby de se replonger dans le souvenir de cette nuit cauchemardesque. De nouvelles vérités vont émerger, remettant en cause son témoignage clé dans la condamnation de son frère.

Avis de Valérie

C’est une histoire déjà vue, ou du moins qui nous renvoie à de nombreux films, mais elle reste innovante grâce à la maîtrise du réalisateur français qui allie la puissance de frappe américaine avec la sensibilité et l’intelligence française.

On n’est pas dans un déroulement hyper cadré du genre, l’habitude très millimétrée des Américains de caser chaque nœud de l’intrigue, à tel moment, puis la musique monte, puis, tel coup de théâtre…

Au contraire, tout est mis au service du scénario et des acteurs qui l’interprètent. Le spectateur est rapidement immergé dans l’histoire présente ou passée selon que les souvenirs de Libby remontent à la surface.

Libby est la seule survivante de la tuerie de sa famille excepté son frère qu’elle a désigné comme coupable après que la police lui ait suggéré. Il est en prison et n’a jamais fait appel, n’est-ce pas la preuve de sa culpabilité ?

Trente ans plus tard, alors qu’elle a besoin d’argent – elle ne sait rien faire ayant vécu jusqu’alors des dons faits suite au terrible retentissement qui a eu lieu, le jeune Lyle du Kill club la contacte. Cette association étudie pour le plaisir des cas célèbres de crimes, et ses membres doutent fortement de la culpabilité de Ben, le frère aîné de Libby.

Elle accepte de les aider uniquement pour empocher un peu d’argent car elle-même n’a aucun doute. Elle va devoir remonter le fil de cette mémoire traumatique qui ne demande qu’à éclore, au corps défendant de la jeune femme bien abîmée.

C’est un sans faute dans la narration de l’histoire. Les émotions des acteurs sont justes, incroyablement posées sur la trame et qui nous amène jusqu’à la conclusion. Aucune surprise de la part de l’oscarisée Charlize Theron, ou le génial Nicholas Hoult. Ils sont extraordinaires. La surprise viendra principalement de Christina Hendricks, si touchante dans le rôle de la maman qui se débat contre la banqueroute. Si ce n’était ses courbes reconnaissables, on oublie totalement ce qu’elle a déjà fait. Elle est magnifique sans maquillage, naturelle, combative…

Même si les événements sont durs et sombres, c’est un film passionnant qui parle de l’horreur mais l’humanise tellement qu’elle ne nous fait pas si peur, mais nous touche au coeur.

Si le succès de Gone Girl a mis en lumière l’auteur Gillian Flynn qui a également écrit Dark Places, le projet de Gilles Paquet-Brenner s’est monté bien avant cette célébrité rejetant tout opportunisme.

Un film superbement filmé à voir sans peur.

Fiche Technique

Sortie : 8 avril 2015

Durée : 113 minutes

Avec Charlize Theron, Nicholas Hoult, Chloë Grace Moretz, Tye Sheridan, Corey Stoll, Drea de Matteo, Christina Hendricks, Andrea Roth…

Genre : thriller