Altesse malgré elle – Avis +

Présentation de l’éditeur

Constantinople, XIe siècle
Lorsque la princesse Théodora lui demande de se faire passer pour elle à bord du bateau qui doit la ramener à Constantinople, Katerina sent la panique l’envahir. Sa maîtresse a certainement perdu la raison !

Comment elle, simple suivante, et de surcroît ancienne esclave, pourrait-elle passer pour une princesse ? Imiter la voix impérieuse et les attitudes gracieuses de Théodora ? Il le faudra bien, car Katerina a juré obéissance à celle qui a jadis racheté sa liberté.

Tremblante, elle affronte la troublante proximité du commandant Ashfirth, chargé de l’escorter étroitement. Et craint, dès le premier regard, que ses yeux d’azur ne percent tous les secrets qu’elle cache sous ses voiles…

Avis de Valérie

Et c’est encore une excellente romance que nous sert Carol Townend et qui choisit une époque et un lieu très rares car peu traités. Cette nouvelle série s’appuie sur la précédente correspondant à l’invasion de l’Angleterre par les Normands avec comme point culminant la bataille de Hastings en 1066.

Ashfirth Saxon est le fils d’un thane saxon (comme son patronyme l’indique) qui a fui l’Angleterre par obligation est s’est engagé dans la garde varègue de l’empire byzantin. Ces derniers sont issus des mercenaires saxons et vikings, et ont la particularité d’être loyal jusqu’à la mort de l’empereur. Jamais ils n’abandonnent leur protection !

Ce sont des guerriers fidèles dont la renommée a dépassé les époques. Ash est l’actuel commandant et l’empereur vieillissant doit conforter des alliances et souhaite retrouver l’une de ses nièces afin qu’elle épouse un lointain seigneur.

La princesse Theodora refuse absolument cette possibilité et pour gagner du temps demande à l’une de ses suivantes (une ancienne esclave crétoise) de se faire passer pour elle. Elle joue sur une vague ressemblance mais surtout sur le fait que ni l’empereur, ni la cour et encore moins la garde varègue ne l’a vue depuis 15 ans.

C’est donc Katerina qui va tout faire pour prouver sa gratitude envers celle qui l’a rachetée et libérée. Si elle sait lire, elle ne sait pas écrire et ne connaît pas Constantinople. Elle sera accompagnée de l’une des suivantes nobles de la princesse, Anna, mais tout ne peut être prévu, surtout l’attirance entre Ashfirth et Katerina.

Nous sommes également à un tournant de l’histoire. L’empereur Nycéphore va être renversé et les guerriers de Ashfirth peuvent mourir en défendant le souverain, même s’il est vieillissant et ne peut continuer à tendre le flanc aux envahisseurs Francs ou Normands.

Carol Townend a un véritable talent pour nous fasciner. C’est un plaisir sans failles que de suivre les histoires qu’elle nous conte et l’adaptation française parfaite est un ravissement. Elle utilise d’ailleurs un procédé intéressant, jamais vu auparavant.

Katerina est une jeune femme qui a été traumatisée par ce qu’elle a vécu en tant qu’esclave. Son caractère pourrait passer pour instable si nous n’avions pas ses pensées inscrites en italique dans le texte, indiquant ses frayeurs, ses réflexions, etc. Même chose pour Ash qui devant certaines incohérences du comportement de la jeune femme se soumet à un questionnement muet lui permettant de comprendre et analyser les problèmes. C’est innovant, bien fait et ça épaissit l’histoire.

Un deuxième tome s’attachera aux pas de Anna qui a tenu à libérer des esclaves normands, dont un homme qui a été si malmené qu’on distingue à peine le puissant guerrier derrière l’apparence. Il sort en octobre et il nous tarde de le découvrir.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : Harlequin
Collection : Les Historiques
Sortie : 1 août 2014
Prix : 6,90 €