Minitel et fulguropoing – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Mais comment faisait-on avant Internet ? Ce livre nous donne une réponse en jouant avec la nostalgie des années 80-90, quand le club Dorothée et les Chevaliers du Zodiaque étaient à leur apogée, quand K2000 et Arnold et Willy étaient les séries les plus regardées au monde… Une époque où les GPS et les téléphones portables n’existaient pas !

Avis d’Emilie

Ce petit livre jaune est tout fin et sera lu en moins d’une heure. Des pages entières sont presque vides, ne comportant qu’une seule phrase phare des années 80 ou 90.

La plupart des références sont très connues et parleront à toute la génération qui a grandi lors de ces décennies. Des Inconnus aux Musclés, en passant par les pubs, on rit de tous ces souvenirs et on se surprend même à fredonner certains refrains qu’on pensait oubliés depuis longtemps. Léger et drôle, ce livre est plein de bonheur.

Toutefois, la prétention affichée en quatrième de couverture veut que l’ouvrage réponde à la question « Comment faisait-on avant Internet ?« .

La question n’a pas lieu d’être dans la mesure où ce livre s’adresse à des gens qui ont vécu durant cette période et s’en souviennent. Si l’on passe outre son inutilité (et comment faisait-on avant les voitures ? on marchait et on apprenait à monter à cheval !), le livre n’y répond absolument pas.

Il ne s’agit que de rappels de ces années, avec parfois une ébauche de réflexion d’un goût souvent douteux (citons l’ouvrage « Qu’est ce qui est plus triste que regarder Rémi Sans Famille ? Passer un week-end à Roubaix, vivre à Roubaix, se marier à Roubaix. »), il n’y a absolument aucune analyse de cette époque pourtant très riche culturellement parlant.

Il y aurait matière à dire, mais tout est éludé pour se moquer, le plus souvent gentiment mais maladroitement, d’une époque que l’on considère comme celle où est née la génération geek.

L’auteur a dit lors d’une interview qu’il n’avait pas fait exprès de faire ce livre. Ca se sent, et c’est bien dommage car avec un peu de volonté, Davy Mourier aurait sans doute pu écrire un ouvrage d’anthologie plutôt qu’un livre de 150 pages à 6 euros dont on retrouvera des centaines d’exemplaires en vente d’occasion dans quelques semaines.

On rigole c’est sûr, mais ça ne va pas plus loin.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 160
Editeur : J’ai lu
Sortie : 9 avril 2014
Prix : 6 €