D’acier – Avis +

Présentation de l’éditeur

Il y a la Méditerranée, la lumière, l’île d’Elbe au loin. Mais ce n’est pas un lieu de vacances. C’est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino.

Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l’aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant…

Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d’évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s’emparer de l’avenir.

Avis de Claire

Née en 1984, Silvia Avallone offre avec son second roman, D’Acier, une oeuvre d’une maturité et d’une puissance étonnante, un roman majeur de l’Italie des années 2000.

Le titre trouve son origine dans les usines de fabrication de l’acier, qui sont le coeur nerveux de la ville désolée de Piombino, face à l’île d’Elbe, repère des jet-setters et des VIP narguant de leurs millions les souffreteux condamnés à vivre en face.

Deux mondes, totalement étrangers, s’affrontent dans leur plus totale cruauté. C’est au sein de cet univers étouffant que vivent deux adolescentes en fleur, Anna et Francesca, à l’amitié sincère et ravageuse, à la beauté provocante, seules contre tous. Pour les filles, l’île est un rêve inaccessible, qu’elles pensent pourtant franchir un jour à la nage…

Les deux filles partagent les mêmes aspirations, mais malgré les apparences, elles mêmes n’appartiennent pas au même monde. Anna travaille bien à l’école et va intégrer un lycée d’élite, Francesca, peine à suivre et se sent bête, le fossé qui existe déjà entre elles va continuer à se creuser, jusqu’au drame…

Une histoire qui prend aux tripes, un portrait sans concession d’une jeunesse italienne désenchantée.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 411
Editeur : J’ai lu
Sortie : 2 mai 2013
Prix : 7,60 €