On raconte qu’un géant roux, une brute épaisse avec une trogne de barbare, les aurait poussés à se défendre. Les témoignages le concernant sont confus, voire farfelus, affirmant qu’il mesurait presque trois mètres, qu’il aurait massacré dix ravisseurs à lui seul, que les balles ricochaient sur son poitrail d’ours… Tous concordent cependant sur un point : il portait le T-shirt d’un groupe de Métal scandinave, figurant un crâne enflammé.
Les mercenaires ont subi leurs premières pertes du fait d’un berserker SDF qui les a chargés en tenant des propos incohérents où il était question de Walhalla, de boire de l’hydromel dans les crânes des vaincus et de mourir l’épée au poing.
Néanmoins leurs armes automatiques ont éradiqué la menace. Les SDF survivants ont été transférés dans un complexe souterrain où ils doivent servir de cobayes à des expériences scientifiques.
Puis l’affrontement reprend face aux premiers cobayes. Quelles expériences ont bien pu être menées sur des rats pour que ces derniers représentent un danger mortel ? Ils ont démantelé les pièges à rats qui leur étaient destinés pour confectionner des catapultes.
De même, la mort au rat a été récupérée et injectée dans le distributeur de boissons des mercenaires. Puis les dents des rongeurs se sont attaqués aux tuyaux de leurs lance-flammes. Ces vétérans humains de nombreux conflits, shootés à la testostérone et à l’adrénaline, sont bien décidés à écraser ces misérables rongeurs.
Mais ceux-ci galvanisés par leur leader, un « roi des rats » aux pouvoirs psychiques, passent à l’offensive :
Décrire les pensées de cette entité en termes humains représente une gageure. Une transcription approximative serait : « Mort aux géants, on vous au-rat ! Votre misé-rat-ble tour, on va la rat-ser ! Rat-le-bol de vos cages et de vos expériences rat-ées ! Chargeeez ! »
Ce roman de science-fiction pourvu d’une coloration sociale se base sur une relecture contemporaine de la légende allemande du joueur de flûte de Hamelin. En vedette invitée, on remarquera un quatuor de délinquants à l’intelligence inversement proportionnelle à leur taille et aussi bêtes que méchants, comme le disait Joe Dassin.
Les lecteurs n’ayant pas saisi l’allusion sont invités à consulter l’intégrale des albums de Morris et de Goscinny.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 254
Couverture : Mathieu Coudray
Editeur : Lokomodo
Sortie : février 2011
Prix : 6,30 €