L’homme aux cercles bleus – Avis +

Présentation de l’éditeur

Depuis quatre mois, des cercles bleus surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, un débris, un déchet, un objet : trombone, bougie, pince à épiler, yaourt, patte de pigeon…

Les journalistes glosent sur ce phénomène, les psychiatres théorisent. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu sentent la cruauté. Il le sait : bientôt on passera au tragique.

Avis de Linagalatée

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, vient d’être nommé dans le 5e arrondissement de Paris. Il a des habitudes particulières, il griffonne sans cesse des dessins et paraît ne jamais écouter les gens qui lui parlent.

Il « ressent » les gens en voyant leur visage, comme quand il était enfant et qu’il avait deviné qu’un garnement allait blesser le chien baveux. Il avait « vu » la cruauté en lui. Ce don ne l’a pas quitté.

Un autre homme aussi a des habitudes particulières ; il dessine des cercles bleus sur les trottoirs parisiens autour d’objets hétéroclites et autour du cercle cette phrase : Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?

Adamsberg est le premier à s’inquiéter de ce phénomène, il pense que cet homme va « passer à la vitesse supérieure ». Il demande à Danglard son inspecteur de faire sa petite enquête.

Une femme a également des habitudes particulières : Mathilde. Elle suit les gens dans la rue et note toutes leurs habitudes tels des animaux. Ce n’est pas pour rien qu’elle est océanographe de son vrai métier et qu’elle a pour usage de plonger seule.

La route de Mathilde et d’Adamsberg se croise car Mathilde veut retrouver un aveugle beau avec qui elle a eu une discussion à la terrasse d’un café. Et de fil en aiguille elle va lui révéler qu’elle a suivi l’homme aux cercles bleus…

Fred Vargas a cette particularité d’écriture qui fait qu’elle instille le chaud et froid sur votre humeur de lecture. Tantôt on voudrait qu’elle en vienne au fait, tantôt qu’elle prenne le temps de se poser. On n’aime ou pas, mais il n’en demeure pas moins que c’est très bien écrit, que l’on est suspendu à sa plume même si parfois les chemins paraissent bien tortueux. Mais certains ne le sont-ils pas aussi dans la vie ?

L’approche que fait Adamsberg du profil de l’homme aux cercles bleus est surprenante. Il SAIT qu’il va se passer quelque chose. Il SAIT qu’il va y avoir un meurtre. A chaque cercle trouvé il fait faire des photos, tente de trouver une logique dans ces objets même si au fond de lui, il SAIT qu’il n’y en a pas. Ces cercles ne sont pas faits dans une démarche artistique comme pourraient le penser tous ces intellectuels que ce phénomène amuse.

Et nous on attend, presque déçus qu’encore une fois ce cercle ne contienne rien qu’un objet. Et quand le cadavre arrive, l’énigme prend toute son ampleur, qui et pourquoi et surtout comment ? Quel est le rôle de Mathilde ou de ses locataires ? Et puis très vite un second cadavre, et là il va falloir que Adamsberg nous montre de quoi il est capable.

Un bon roman agréable à lire, mais attention l’univers de Fred Vargas peut ne pas plaire à tous.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 224
Editeur : J’ai Lu
Collection : Policier
sortie : 16 juin 2005
Prix : 6,10 €