Canal+ cinéma – Oh my God

Avec un tel sujet, l’invention du vibromasseur, on pouvait tomber sur un scénario vulgaire ou trop superficiel donnant au rire un côté voyeur. Pourtant, en approfondissement son sujet, la réalisatrice offre un superbe long métrage.

Il faut savoir que, notamment au Royaume-Uni, lorsqu’on ne pouvait pas gérer son épouse, sa soeur, ou une parente à sa charge, il suffisait de l’accuser d’hystérie (diagnostic aboli seulement en 1952 !) et on en était débarrasser pour le restant de ses jours.

Outre l’internement forcé en asile d’aliénés, la patiente pouvait subir une hystérectomie radicale. Pour certaines, chance ou malheur, l’envoi dans les terres sauvages de l’ouest américain ou le bush australien était de mise.

Bref, ces docteurs qui voulaient soulager les tensions émotionnelles des Anglaises en leur procurant manuellement des orgasmes avaient du travail sur la planche ! Et des foulures en perspective…

Le film est à la fois délicieusement drôle et ironique, très pointu au niveau de l’environnement historique et porteur d’un message intéressant à creuser. De plus, le choix des acteurs est judicieux et parfait l’ensemble.

Seul l’affiche pèche. C’est un montage de deux scènes n’ayant rien à voir qui induit en erreur poussant à croire qu’il s’agit d’un vaudeville croquignolet.

Avec Hugh Dancy, Maggie Gyllenhaal, Jonathan Pryce et Rupert Everett