Oméga – Avis +

Présentation de l’éditeur

L’Oméga. La fin. L’Apocalypse. Alice, Edo, Maximilian et Elias doivent enfin affronter leur destin, ensemble. Tandis que l’heure du choix approche, les quatre Cavaliers sont pris dans un tourbillon de révélations qui mettra à mal toutes leurs convictions. Que sont les ténèbres, quelle est la lumière ? Ils devront cependant oublier leurs doutes, car leur mission est simple : détruire l’humanité, et n’épargner que 144.000 âmes. En seront-ils capables ?

Avis de Nancy

L’auteur saigne, dissèque, juge, accuse avec ingéniosité, intelligence et sans fards. Ce qui est plus troublant dans cette saga ce sont ces mots qui jamais ne fléchissent et l’humour noir présent tout le temps. L’auteur oscille sur une corde, comme un équilibriste penchant dangereusement d’un côté puis de l’autre, tantôt pessimiste et inflexible, tantôt prévenante voire miséricordieuse.

Pour ce qui est de l’histoire, les quatre premiers opus nous livraient pour chacun la personnalité des Cavaliers de l’Apocalypse. Qu’on ait préféré un plus qu’un autre, ça ne peut qu’être personnel, lié à l’affect du lecteur. Dans tous les cas, l’auteur a su nous les présenter intimement, variant avec habileté son récit et sa plume pour coller à leurs caractères respectifs. D’ailleurs, ils sont parfaits, diaboliquement parfaits pour le rôle qui leur est attribué.

Avec ce cinquième tome dans les mains et avec une joie morbide – ça fait partie du thème !, on se demande comment Eli Esseriam va aborder cette fin apocalyptique. Elle a décidé de continuer le récit comme pour les précédents opus et de nous livrer le cours des évènements au travers les yeux de plusieurs protagonistes, les personnages secondaires qui ont côtoyé tout le long de leur vie Alice, Edo, Maximilian et Elias.

Ainsi, au fur et à mesure des chapitres, nous comprendrons, en lisant les différents récits, que tout, absolument tout et tout le monde – à savoir, chaque personnage et nom cité depuis le premier tome – est relié. Nos quatre Cavaliers sont en fait plus intimes – sans le savoir – qu’ils n’auraient pu l’imaginer. Le tout est habilement monté, mené de main de maître par la créativité de Eli Esseriam.

Pourtant, ce qui aurait dû être l’apothéose, le must, le destin funeste de l’humanité va nous laisser comme un goût amer. Une petite déception. Comme si l’auteur nous avait un peu trahis. C’est son choix. Après tout, ce sont ses livres, son histoire. Arrivés au trois-quarts et se rendre compte du tournant qui est pris d’un coup peut agacer. Puis… en continuant la lecture…

Même si cette fin n’est pas celle escomptée, il faut reconnaître qu’elle est tout bonnement hallucinante dans sa tournure. Positivement surprenante ! Non. En fait, en repensant au quatrième tome, elle est somme toute logique. Un combat éternel, rien de moins que ça. On ne peut en dire plus.

Certains y verront une sorte de fourberie de la part de l’auteur, d’autres crieront au génie, peut-être. Il est bon d’avouer que c’est avant tout une prouesse étonnante et habile qui, au dernier moment, nous fait accepter ce choix.

Le bilan pour cette série n’est autre qu’un grand bravo et un grand merci pour ces heures en compagnie de quatre êtres extraordinaires et surtout d’une plume savoureuse. À lire d’urgence !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 295
Éditions : Nouvel Angle
Sortie : 23 novembre 2012
Prix : 14,90 €