Tout piller, tout brûler – Avis +

Présentation de l’éditeur

Des marginaux, des rêveurs, des génies ratés s’escriment à masquer leurs déboires et leurs âmes en morceaux. Avec un esprit ravageur et une prose électrique, l’humanité de Wells Tower se disloque dans la poussière de combats perdus ou de familles consumées. A grand renfort d’humour, ses nouvelles saisissent sur le vif l’ombre et les voix qu’on enterre.

Wells Tower, né à Vancouver, a grandi en Caroline du Nord. Titulaire d’un diplôme en anthropologie et en sociologie à l’université de Wesleyan dans le Connecticut, il parcourt les Etats-Unis en faisant des petits boulots.

Il publie en 2010 son premier recueil de nouvelles, Tout piller, tout brûler, qui reçoit un accueil unanime de la critique. Wells Tower écrit actuellement son premier roman.

Avis de Claire

Avec son titre en forme de manifeste, Tout piller, tout brûler s’impose comme une oeuvre majeure de la littérature nord-américaine de ces dernières années.

Les différentes nouvelles mettent en scène une Amérique à bout de souffle, en rupture, en conflit, hésitante. Les personnages, victimes inconscientes de l’image d’Epinal du rêve américain, mythe largement dépassé, se débattent au rythme des aléas de la vie.

Wells Tower nous livre ainsi une succession de tranches de vie, aux héros attachants, pétris de défauts et d’incertitudes, d’espoir et de bonnes résolutions jamais suivies. Leur parcours nous touche et nous trotte dans la tête, même si chaque chute laisse son lot d’interrogations. Comme si cette Amérique-là devait conserver quelques uns de ses secrets.

Le recueil se lit d’une seule traite, tant la plume de Wells Tower nous transporte, en quelques lignes tout est dit, une ambiance, une impression, un sentiment, jusqu’à la dernière nouvelle, qui donne son titre au livre, étonnante, percutante, énigmatique.

Une autre image de l’Amérique.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 262
Editeur : 10/18
Sortie : 6 septembre 2012
Prix : 8,10 €