Bond, en entrant dans la salle à manger derrière la dame, dut se faire violence pour empêcher son pied droit d’entrer en contact avec la partie la plus charnue de son garde-chiourme.
Désespérant de trouver Blofeld le chef du SPECTRE, l’agent 007 se permet un « délassement récréatif » avec une charmante jeune femme. Peu de temps après, deux patibulaires surarmés emmènent le séducteur à leur patron qui se trouve être le père de la jeune femme. Oh, oh ! Il se présente lui-même comme étant Marc-Ange Draco, le Capu (le chef de l’organisation criminelle Union corse), bon… problème…
Pas du tout, Marc-Ange est ravi de la rencontre avec celui qu’il a identifié comme étant un agent des services secrets britanniques. Il propose moyennant finance que Bond épouse sa fille adorée qui est pourvue d’un tempérament auto-destructeur. Bond refuse argent et mission, mais si monsieur Draco pouvait se renseigner sur la localisation d’un certain Blofeld.
Le visage de Marc-Ange se métamorphosa de façon remarquable. Maintenant Bond avait devant lui le chef de bande, froid, cruel, vindicatif, et ses yeux étaient devenus aussi durs que des agates… Les renseignements du beau-père potentiel indiquent très vite la Suisse comme lieu de résidence.
Parallèlement, Bond apprend que Blofeld veut se faire reconnaître comme descendant d’une famille noble anglaise. Ceci emmène l’agent britannique à enquêter chez les généalogistes. C’est ainsi qu’il se retrouve face à l’impétueux « Griffon Or » (non, rien à voir avec le groupe qui accueillera par la suite Harry Potter à Poudlard. Il s’agit d’un nom d’emprunt inspiré de termes héraldiques). Et c’est ainsi qu’un envoyé de l’Office Héraldique se présente auprès de Blofeld au cœur du massif alpin helvétique pour une confrontation discrète.
Ce roman met en évidence l’instinct animal de Bond qui lui fait ressentir ses amis en un instant. Lors de la rencontre avec Draco les deux hommes se reconnaissent comme des frères : des prédateurs et des guerriers. Un phénomène semblable se produira lors de la rencontre avec Kerim Bey dans Bons baisers de Russie.
On remarquera le plan machiavélique de Blofeld impliquant la guerre bactériologique. Cependant le moyen employé est à la fois subtil et relativement absurde. Plutôt que d’employer pour cette mission des professionnels compétents, il a pris la décision d’utiliser des jeunes femmes assez peu futées. Le prétexte pour la présentation d’une dizaine de « bondgirls » est évident.
Ce tome est surtout instructif lorsque nous est présentée la devise de la famille Bond Le monde ne suffit pas ![[Elle donnera son nom au film réalisé par Michael Apted en 1999]]
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 253
Traduction : François Lourbet
Editeur : Fleuve Noir
Sortie : septembre 1997
Prix : 5,34 €