France 4 – Le Saint

Un voleur (Val Kilmer) aux multiples identités et maître du déguisement reçoit une nouvelle commande. Il s’agit de dérober les travaux du professeur de physique Emma Russell (Elisabeth Shue) sur le point de découvrir la Fusion froide.

Utilisant la séduction il manque de tomber dans son propre piège, mais réussit à livrer la formule à un maffieux russe qui compte l’utiliser dans un but politique. En consultant la liste des fausses identités de son voleur, le Dr Russel réalise que tous les noms d’emprunt correspondent à ceux de saints catholiques.

Le héros s’est choisi comme identité Simon Templar, d’après Simon le Magicien et les Templiers. Le scénario met l’accent sur la religion chrétienne : le bien contre le mal et la possibilité d’un miracle. De plus l’adversaire de Simon Templar aurait assassiné son propre frère (une référence à Caïn & Abel). Lors de l’affrontement il recevra une blessure au visage et commentera lui-même qu’il ressemble désormais au diable.

Le personnage original de Leslie Charteris (créé en 1928) a été fortement modernisé, l’action se situant d’ailleurs dans le futur proche. Une projection-test d’une première version du film a déçu le public. Elle impliquait l’assassinat du Dr Russel. La réaction (efficace et violente) du Saint était alors motivée par la vengeance pure.

Ceci avait le mérite d’être réaliste. Au lieu de cela la nouvelle version implique que le Saint qui durant toute sa vie avait mené une existence égoïste, vénale et amorale bascule soudainement dans le camp du bien et agit désormais par altruisme. Un miracle ?

Cependant on trouve quelques bonnes idées comme la naissance en Asie de Simon Templar. Il s’agit en fait d’une habile allusion à son créateur (de son vrai nom Leslie Charles Bowyer-Yin) né d’un père chinois et d’une mère anglaise.