Private Londres – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

26 juillet 2012. À la veille de l’ouverture des Jeux Olympiques de Londres, Sir Denton Marshall, éminent membre du comité d’organisation, est retrouvé décapité dans le jardin de sa propriété londonienne.

Sa tête a été déposée sur le buste d’une statue antique. Sur la pelouse, près du socle, les cinq anneaux olympiques ont été dessinés à la bombe…

Un certain Chronos prend alors contact avec Karen Pope, journaliste au Sun. Il revendique le meurtre et en annonce d’autres. Tous ceux qui, à ses yeux, ont dévoyé l’esprit de l’olympisme doivent périr. Aux athlètes dopés, aux organisateurs corrompus, il promet le châtiment.

De fait, agressions, meurtres et attentats se succèdent. L’enquête de Mike Lancer, meilleur élément de l’agence Private Londres se révèle compliquée – et personnelle. Sir Denton n’était autre que son futur beau-père…

Et il n’a pas de temps à perdre, la cérémonie de clôture approche, et avec elle l’apothéose sanglante promise par Chronos…

Avis d’Artemis

Le roi du suspense surfe sur l’actualité et, à quelques jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Londres, c’est dans cette ambiance survoltée qu’il lance un tueur fou.

La narration se fait à deux voix. D’un côté, celle de l’assassin, de cet enragé de J.O. purs, qui nous raconte son parcours, sa folie, sa violence. De l’autre, Peter Knight, le détective, preux chevalier [[rappelons que le mot « knight » signifie « chevalier » dans la langue de Shakespeare]] qui va tout faire pour sauver la capitale anglaise de la colère monstrueuse de Cronos.

James Patterson est présenté, dès la couverture, comme « Numéro un mondial du suspense ». Pas étonnant de voir si régulièrement sortir l’un de ses romans, car l’auteur travaille systématiquement en duo. Dans Oeil pour Oeil, c’était avec Howard Roughan. Cette fois, c’est avec Mark Sullivan.

Peut-être est-ce ce rythme effréné de publications qui est à blâmer, mais le style de ce récit n’est malheureusement pas irréprochable. Certes le lecteur ne peut s’empêcher de dévorer les pages à vive allure, ayant une folle envie de savoir ce que le chapitre suivant lui réserve.

En revanche, des répétitions visibles gênent la lecture (notamment le décès des collègues du héros Peter Knight dans un accident d’avion qui est mentionné à plusieurs reprises mais sans que cela soit particulièrement justifié) et alourdissent la trame.

Et puis les personnages sont assez grossièrement dessinés. Que dire de ce conservateur du British Museum qui s’empare de son iPad (je cite) sur lequel il vérifie avant de confirmer que Cronos est un Titan ?!

En quelques mots, ce roman à suspense se lit très vite et avec plaisir (ce qui est plutôt bon signe), mais s’oublie aussi très vite (ce qui est moins bon signe). Il manque trop de finesse, particulièrement dans les personnages, tout à fait manichéens.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 396
Editeur : L’Archipel
Collection : suspense
Sortie : 4 avril 2012
Prix : 22 €