Epoxy – Avis +

– Ce qui est amusant bande de terreurs, c’est que c’est moi qu’on qualifie de mortelle !

À l’époque des dieux de la mythologie,
Des seigneurs de la guerre, et des rois de légendes.
Un pays en plein désordre demandait une héroïne.
Alors survint Époxy une banale femme moderne, issue d’un tourbillon spatio-temporel.
Combat
Passion
Danger.
Par son comportement, Époxy changera l’opinion des jeunes lecteurs sur la libido féminine.

Quand une jeune femme moderne se retrouve en Grèce mythologique, les ennuis commencent, pour elle comme pour la Grèce. Confrontée aux Amazones, aux héros légendaires, aux créatures mythologiques et même aux dieux, la belle Epoxy va vivre une série d’aventures mettant en danger sa vie comme sa vertu.

Passant de la soumission à la rébellion, ballottée par les évènements comme par ses instincts, elle va passer de bras en bras, de ceux de la reine des Amazones à ceux d’Hermès, en passant par Thésée et bien d’autres, nous permettant de découvrir le monde de la mythologie sous un jour nouveau.

La toute première bande-dessinée de Van Hamme[[la première édition date de 1968, ce qui explique que le dieu Priape soit représenté de dos ]] est née d’une idée toute simple concernant la mythologie grecque « C’est parfait, ils sont nus tout le temps et cela n’aura pas un coté graveleux« [[cf. Van Hamme, itinéraire d’un enfant doué entretiens avec Frédéric Niffle (Édition Niffle)]] .

De ce fait les aventures d’Epoxy sont servies par un érotisme un peu trop évident (règle n°1 pour l’héroïne : toujours perdre ses vêtements, règle n°2 : ne pas faire beaucoup d’efforts pour en retrouver) avec des dessins osés, du moins au maximum qu’il était permis dans les années 60. Mais il convient de ne pas se limiter à cet aspect de l’œuvre.

Certes la couverture de cette édition nous présente une vue de la plastique de l’héroïne, mais précisons que les précédentes étaient plus mythologiques. Van Hamme s’est en effet avisé que bon nombre des personnages et des créatures de la mythologie étaient des plus intéressants à exploiter, surtout dans leur potentiel tragique.

En effet, Epoxy se fraie un chemin au milieu de corps dénudés, mais aussi de cadavres. La vie voisine étroitement avec la mort, annonçant ainsi les innombrables décès brutaux qui vont parsemer l’oeuvre de Van Hamme. Ceci est particulièrement significatif dans la visite aux enfers : un bref passage aux Champs-Elysées et on part pour le Tartare. Les enfers ne sont-ils pas comme la vie ?

Fiche Technique

Scénario : Jean Van Hamme
Dessin : Paul Cuvelier
Couleurs : Bertrand Denoulet
Édition : Le Lombard
Sortie : novembre 2009
Prix : 20,50 euros
Réédition, grand format, 80 pages couleurs