Présentation de l’éditeur
MacGowan has been held hostage for almost three years, and he’s chosen the night she arrives as the night he plans to escape. When he does, she follows him, heading down the steep mountainous terrain with another hostage, the teenage son of a Hollywood millionaire. Rebels, soldiers, traitors and near-drowning follows them on their journey.
As they travel from the mountain fortress to a transatlantic freighter, an old cafe in Spain ending in a shootout at a farmhouse in France, MacGowan reluctantly falls in love, and Beth learns that the cynical, dangerous soldier-of-fortune might be worth saving after all.
Avis de Callixta
Pas facile de suivre les sorties de livres électroniques… Entre les auto-publications, les rééditions, les sorties conjointes de l’ouvrage papier et électronique, on s’y perd un peu et l’on pourrait ainsi passer à côté de petits trésors. Et ce serait encore plus dommage lorsqu’il s’agit d’un livre de la grande Anne Stuart de sa non moins énorme série des « Ice » !
Les lectrices en version originale vont alors sans doute prendre une grande respiration en pensant à Bastien Toussaint, mythique héros, bad boy, salopard séduisant qui susurrait à l’oreille de l’héroïne totalement tourneboulée : » breathe » !.
Puis il y a Peter, Taka, Reno et Isobel, la seule femme du lot. Alors la série s’est arrêtée chez Mira même si Anne Stuart avait annoncé sa ferme intention de continuer. Elle était notamment intéressée par un jeune garçon, enfant soldat , Mahmoud, qui avait séduit par son culot et sa présence.
Anne Stuart a écrit, comme Harlequin le demandait, une série historique qui a beaucoup plu et elle a commencé la suite des Ice avec l’histoire de Finn McGowan, agent collègue de nos autres héros qui a fait quelques apparitions dans les précédents livres. Sans doute, cela n’a pas enthousiasmé Mira car elle a décidé de l’auto-publier chez Amazon qui a réussi là un joli coup. Car ce roman est digne des autres et ajoute un épisode de toute beauté à cette saga hors norme.
Ce qui est extraordinaire est qu’Anne Stuart sait qu’elle est la créatrice de ce type de héros noirs, violents, froids jusqu’à l’insensibilité qui finissent toujours par révéler leur âme romantique. Elle va bien-sûr inscrire son héros dans cette lignée mais nous les connaissons si bien qu’elle va ajouter des sortes de clins d’œil à ses lecteurs, des marques exemplaires de son style et de son talent.
Le lecteur reconnaît ainsi immédiatement l’histoire et le type de héros. Et ce qui prouve le talent absolu de l’auteure c’est que cela fonctionne quand même. On se prend au jeu de la lecture même si nous savons ce qui nous attend et nous nous réjouissons des signes que nous fait Anne Stuart.
Entre donc Finn McGowan qui va rejoindre le club des grands héros stuartiens mais avec son style très personnel, plus débonnaire, moins glacial que les autres. Il est prisonnier depuis trois ans d’un groupe révolutionnaire en Amérique Latine, abandonné, croît-il, des siens et en particulier de son chef, Peter Madsen.
Il est sur le point de s’échapper lorsque arrive une nouvelle otage, Elizabeth Pennington, jeune humanitaire, issue d’une riche famille américaine. Evidemment, il va devoir la libérer avec lui ainsi qu’un jeune adolescent mal embouché dont il espère que les riches parents lui seront reconnaissants.
L’évasion de McGowan et sa sortie de l’ombre sont un choc pour beaucoup dont Peter qui le croyait mort et se doute que Finn doit nourrir une certaine rancune mais également pour de vieux ennemis de notre groupe d’agents dont la CIA elle-même. L’intrigue est bien menée, se déroule avec une simplicité trompeuse mais avec une efficacité remarquable. Anne Stuart n’a pas perdu la main.
Elle est de plus toujours aussi efficace avec ce type de héros. Finn est encore un personnage différent des autres. Il est plus sensible que les précédents héros, apparemment moins froid. C’est un Irlandais charmeur qui a appris à ignorer ses sentiments et à faire son boulot.
Face à lui, il y aussi une héroïne typique, la belle, blonde et pure Elizabeth. Très vite, il va la surnommer « Sœur Beth » tellement elle semble incarner le goût du don de soi et la pureté virginale. C’est évidemment en total contraste avec son âme noire et le sang qui gicle généreusement alors que les morts s’accumulent.
En un mot, c’est excellent, brûlant, drôle parfois, sombre. Les dialogues en particulier sont brillants. Anne Stuart a eu la très bonne idée d’ajouter des personnages comme cet adolescent fils de riche qui accompagne nos deux héros et est un élément léger et amusant. Et bien-sûr, tous nos personnages fétiches sont là surtout Peter directement mis en cause. C’est un pur bonheur !
Enfin, Anne Stuart fait un dernier clin d’œil en remplaçant le « Breathe ! » du premier tome par un « Three years » tout aussi efficace dont je vous laisse trouver à quoi il fait référence. Anne Stuart n’a plus rien à prouver et cela se sent, elle joue, s’amuse à écrire. Et le comble c’est que c’est excellent !
Une fois de plus, nous ne pourrons que redire notre incompréhension devant l’ignorance têtue de Harlequin France face à cette grande série. Anne Stuart vient en tous cas de s’affranchir d’eux, pour notre plus grand bonheur et elle peut continuer ainsi, nous la suivrons car elle est trop douée pour ne pas continuer à dévorer tout ce qu’elle écrit !
Fiche Technique
Format : Ebook Kindle
Pages : 237
Editeur numérique : Amazon
Langue : anglais
Prix : 5,68 €