La couleur de l’âme des anges – Avis +/-

Présentation officielle

Jeremy, jeune homme de 23 ans, est sauvagement assassiné. En devenant un Ange, il réalise que la lutte pour survivre n’est pas terminée et qu’il peut aussi mourir dans ce nouvel univers. En effet, pour ne pas disparaître, tout Ange doit se nourrir de sentiments humains. Et Jeremy va bientôt découvrir avec effroi qu’il doit même les provoquer ! Provoquer la haine, l’amour, la joie, la tristesse, la peur, la compassion… Seules les émotions fortes peuvent rassasier les Anges, colorant leur peau en bleu pour les émotions positives, en rouge pour les négatives.

Recherchant la raison pour laquelle il a été tué, Jeremy piste alors Allison, une vivante de 20 ans, témoin involontaire de son exécution. À force de côtoyer, jour et nuit, la ravissante et naïve jeune fille, il finit par en tomber follement amoureux. Mais l’assassin de Jeremy a lui aussi jeté son dévolu sur Allison et fera tout pour supprimer ce témoin indésirable… Jeremy parviendra-t-il à sauver la vie de celle qu’il aime alors que, dans l’au-delà, des Anges rouges se liguent aussi contre lui ?

Avec ce premier volet d’une duologie ambitieuse et envoûtante, l’auteur emmène ados et jeunes adultes dans l’au-delà, cet univers qui alimente toujours les plus grands fantasmes et la plus vive curiosité. Un thriller haletant dans lequel frissons et passions s’entremêlent, une traversée jouissive et inquiétante de l’autre côté du miroir, une atmosphère sensuelle et entêtante qui habitera longtemps le lecteur une fois le livre refermé.

Avis d’Artemis

Jeremy venait de mourir.
Décapité par un samouraï.
A New York, au XXIe siècle.

C’est sur ces quelques mots qui immédiatement nous mettent dans l’ambiance que commence ce roman. Et la mort n’est pas une fin, mais le début d’une nouvelle vie pour Jeremy. Une vie d’ange. Où il a tout à apprendre : comment se vêtir, comment se déplacer, mais avant tout comment se nourrir, comment survivre.

Cet univers, que nous découvrons en même temps que le héros, repose principalement sur la brume émise par les humains et qui représente l’élément constitutif essentiel de tout ce qui est matériel dans cet environnement. Cette brume est sans aucun doute une des meilleures idées de ce roman. Celle-ci est de couleur différente selon le sentiment dont elle est issue : par exemple bleu clair pour la joie, blanc pour la satisfaction, rouge clair pour la colère, jaune pour l’envie…

Et selon la teinte de la brume absorbée par les anges, celle-ci va influer sur la couleur de leur peau et plus encore sur leur caractère. Ainsi, les anges rouges sont ceux portés vers le négatif (colère, envie, vengeance, etc.) tandis que les bleus sont les « gentils » (plus paisibles, attirés par toute forme de bonheur). Toutefois, les bleus peuvent aussi se montrer peureux, lâches et manquant de courage.

Cette dichotomie rouge contre bleu a été inspirée par l’auteur par le tableau de la Vierge à l’Enfant entourée d’anges, de Jean Fouquet[[Comme Sophie Audouin-Marmikonian le relate en fin d’ouvrage dans « Note de l’auteur ».]].

Les anges ont une influence sur les vivants : ils provoquent des acouphènes, les animaux les perçoivent (ce qui explique un chien qui se met à aboyer sans raison apparente, notamment !). Mais finalement, le principe est répétitif et trop de décisions ou d’événements humains inexpliqués sont mis sur le compte de cette influence. Où est alors le libre-arbitre des vivants ?

C’est donc dans cet environnement que Jeremy arrive. Comprendre pourquoi il est mort, dans des conditions si insolites, est son moteur dans ce nouveau monde. Ainsi il apprend que lors de sa mort, une jeune femme était présente: Allison. Charmante, innocente, elle a tout de l’héroïne en détresse à sauver. Mais comment y arriver ?

Sur fond d’univers parallèle, ce roman est une histoire d’amour et de vengeance, une histoire de passions (au sens large du terme) et de désirs. Malheureusement, certains pourront trouver les personnages pas assez originaux, manquant d’épaisseur, tout comme l’opposition des bleus contre les rouges. De plus, certaines scènes sont étonnamment sensuelles pour un livre « jeune adulte » (en effet, plus jeune adulte que jeunesse) et des lecteurs pourront les trouver quelque peu osées.

Les personnages les plus savoureux et les mieux croqués de ce roman sont peut-être les anges les plus anciens, mais cela, Onirik vous laisse la surprise des personnalités célèbres que vous y croiserez !

C’est un roman qui se lit vite, on a envie de savoir ce qui va se passer, mais finalement certains lecteurs pourront rester un peu sur leur faim…

Fiche technique

Format : broché
Pages : 447
Editeur : Robert Laffont
Collection : R
Sortie : 5 janvier 2012
Prix : 17,90 €
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