Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée.
Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…
Avis d’Artemis
Adapté du roman éponyme de Susan Hill, La Dame en noir marque le retour de la Hammer[[Maison de production spécialisée dans l’horreur à qui l’on doit les premiers Dracula notamment]] pour qui il s’agit là du premier film de fantôme. Car cette femme en noir qui donne son nom au titre, c’est bien d’un fantôme dont il s’agit. Mais quel esprit malin torturé et fou pourrait pousser des enfants au suicide ?
Dans ce film, le parquet grince, les toiles d’araignées envahissent les maisons vides, le fauteuil à bascule se met à se secouer frénétiquement alors que personne n’est à proximité, les poupées et automates aux expressions et regards immobiles semblent menaçants, les bougies s’éteignent au moment où l’on s’y attend le moins, chaque miroir et coin sombre semble dissimuler une présence maléfique, sans oublier la brume qui rôde à l’extérieur dès que le soleil se cache.
En effet, Arthur Kipps arrive dans cette atmosphère pesante par hasard. Veuf et inconsolable du décès de son épouse, le jeune notaire doit accepter cette affaire qui lui permettra de subvenir aux besoins de son fils. C’est Daniel Radcliffe qui interprète le jeune homme, loin du personnage d’Harry Potter qui l’a rendu célèbre. L’acteur mûrit, s’affirme. Malheureusement, on regrettera que son personnage évolue peu au long de l’histoire, qui s’accompagne d’une impression de manque d’expressivité.
L’atmosphère générale de la maison et la présence des enfants, inquiétants, dans le scénario pourra vous rappeler Le Tour d’Ecrou d’Henry James[[Vous pouvez retrouver sur Onirik une chronique sur cette nouvelle d’Henry James]], ou encore l’enfermement dans Hantise (film de 1999).
La palette, foncée et qui évoque le deuil, contribue à accentuer cette sensation d’étouffement. Le village, tout en pierres, qui semble perdu au milieu de nulle part est aussi judicieusement choisi.
Fiche technique
Sortie : 14 mars 2012
Durée : 95 min
Avec : Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds, Janet McTeer, Liz White…
Genre : Epouvante
Interdiction : – de 12 ans
Plus d’informations : le site officiel du film