Ce magnifique documentaire diffusé pour la journée de la femme, traite d’un sujet si terrible que la beauté des images sublime le propos tout en le mettant en abyme.
La région des grands lacs est en fait située à l’est de la République démocratique du Congo. Ce magnifique lieu, dont les hauteurs vertes sont très arborées, détonne totalement avec l’image que nous avons de l’Afrique.
Ce grand pays est frontalier avec de nombreux autres tels le Rwanda, la Tanzanie, le Burundi ou l’Ouganda. De part ses frontières et l’instabilité de cette partie du monde, beaucoup de fractions d’armées irrégulières des différents états se cachent dans les forêts de la RDC, violant, tuant, rançonnant les habitants.
La condition de la femme est si déplorable que le risque n’est même plus ni sanitaire, médical (le sida se répand encore plus vite) ou émotionnel, mais bien générationnel. Combien en faudra-t-il pour que les hommes apprennent à respecteur leurs femmes, leurs mères leurs filles, combien pour que les femmes se réapproprient leur identité ?
L’apport de Titouan Lamazou est d’apporter au spectateur mais aussi aux protagonistes du documentaire une forme d’art, de la légèreté, de la beauté. Cela permet aussi d’enclencher le dialogue, de le consolider, de le faire tourner sur l’apparence, afin d’oublier l’horreur du traumatisme.
Si le propos est terrible, le documentaire reste un moment certes intense mais beau et passionnant.
A ne pas rater.