Meg Cabot est francophile…
« Bonjour, je m’appelle Meg Cabot et je suis très contente d’être ici ! » C’est dans un excellent français que nous a salués l’auteur du Journal d’une princesse, au Salon du livre jeunesse de Montreuil. Elle a en effet vécu quelques années à Grenoble dans sa petite enfance. Si elle ne parle que très peu notre langue, elle la comprend en revanche très bien.
Meg Cabot est une super-star…
Avec seize millions de livres vendus partout dans le monde, des livres traduits en trente-huit langues, la romancière a connu également une grande notoriété avec l’adaptation sur petit et grand écran de quelques unes de ses œuvres, dont le fameux Journal d’une princesse, dans une production Disney avec Anne Hathaway et Julie Andrews.
Difficile de la croire quand elle avoue avoir eu une adolescence très difficile, où elle se sentait seule, rejetée et ingrate… Une belle revanche sur la vie pour cette jeune femme aussi drôle que séduisante!
Meg Cabot écrit depuis toujours…
Ou au moins depuis l’âge de sept ans. Bien qu’elle n’ait été publiée que vers l’âge de trente ans (elle nous a raconté avoir essuyé pas mal de refus au début), elle a commencé à écrire très tôt, au travers d’un journal intime. Sa grand-mère l’avait encouragée à tenir un journal pour y déverser toutes sortes d’émotions, et canaliser ainsi les dilemmes qu’elle avait avec ses frères.
A l’âge de onze ans, elle a le coup de foudre pour la saga Star Wars (George Lucas est son Dieu), et s’identifie à la princesse Léia (d’où sans doute bien plus tard, le journal et la princesse…) Suivent des fanfics sur Star Wars, jamais publiés à ce jour. Pour elle, il y a tout dans cette saga, le Bien et le Mal, le combat contre les forces obscures, une héroïne qui n’a pas froid aux yeux…
Meg Cabot écrit parce que…
Elle a toujours mille et une idées, mais ne pensait jamais être publiée. La mort de son père a été l’élément déclencheur. Elle n’avait que vingt-six ans quand il est parti et elle s’est dit à ce moment-là que » la vie est trop courte pour ne rien faire ou du moins ne pas faire ce qui nous plaît ». Elle a tenté sa chance et ça a marché!
En tant que lectrice, elle se souvient aussi qu’à l’adolescence, elle aurait aimé que cette tendance bit-litt/fantasy existe, car c’est une littérature à la fois divertissante et intéressante. Ce n’est pas une littérature à visée éducative, contrairement à ce qu’elle-même a connu en tant que jeune lectrice.
Elle met beaucoup de choses personnelles dans ses textes, comme l’histoire de sa mère qui est sortie avec un de ses professeurs. C’est le début de la trame de Journal d’une princesse par exemple… Tout l’inspire, comme son séduisant voisin qui a servi de modèle au personnage masculin de Insatiable.
Meg Cabot est un auteur protéiforme…
Auteur jeunesse, pour adolescents, pour adultes, Meg Cabot touche à tout. Elle compare la littérature à l’image d’un jardin, où chaque style est une fleur, difficile pour elle de dire ce qu’elle préfère. Une chose est sûre, elle est très productive sous la pression, elle peut ainsi travailler parfois jusqu’à douze heures d’affilée, ou rien du tout selon les jours… Ecrire un livre en entier lui prend quatre cinq mois à une année complète.
Elle se verrait bien aussi un jour jouer dans l’une des adaptations d’un de ses livres, cette idée ne lui déplairait pas. Quoiqu’il en soit, elle travaille toujours comme une première fois sur un nouveau livre, celui-ci étant toujours son préféré, il lui semble s’améliorer de livres en livres.
A propos de ses livres…
Meg Cabot est très prolixe… toujours avec beaucoup de finesse, elle a longuement parlé de la genèse de quelques uns de ses ouvrages, notamment les derniers. Quand elle pense à un nouveau livre, elle a toujours toute l’histoire dans la tête, de A à Z. Elle a remarqué que si elle change quelque chose en court de route, cela tourne à la catastrophe…
Elle est allée chercher du côté des mythologies grecque, égyptienne et hébraïque pour donner de la matière à son texte. Elle a avoué croire en la réincarnation et souhaiter, avec un grand sens de l’humour, vouloir se réincarner en chien français qui fait du shopping avec sa maîtresse !
Merci à la sympathique traductrice des éditions Hachette et à Meg Cabot pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Crédits photos : Sarah O.