L’Honneur d’Edward Finnigan – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Un homme mérite-t-il de mourir pour ses crimes ?

Pendant longtemps, Edward Finnigan n’a vécu que pour une chose : assister à l’exécution de John Meyer, le meurtrier présumé de sa fille. Une soif de vengeance contrariée par la mort soudaine du prisonnier, emporté par une crise cardiaque alors qu’il croupissait dans une prison de l’Ohio. Des années plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, John Schwarz, un crooner de pacotille, gagne sa vie en chantant sur un ferry reliant la Suède à la Finlande.

Un jour, agacé par le comportement obscène d’un passager, le musicien perd patience et passe l’homme à tabac. En lisant le rapport de police, le commissaire Ewert Grens est surpris d’un tel déchaînement de violence et décide d’enquêter sur Schwarz. Cette affaire va le mener jusqu’à une certaine prison, dans l’Ohio… En opposant les notions de vengeance personnelle et de justice, Roslund et Hellström s’interrogent sur la valeur éthique de la peine de mort, et livrent un roman coup de poing, au dénouement époustouflant.

Avis de Marnie

Ce roman constitue la troisième enquête des policiers suédois Ewert Grens et Sven Sundkvist. Les questions posées par cette fiction sont totalement d’actualité et nous offrent également un angle de vue profond et terrible sur la peine de mort.

Paradoxalement, dans cette intrigue, ce qui ressort étrangement c’est qu’il n’existe pas beaucoup de différence entre le couloir de la mort d’une prison de l’Ohio aux Etats-Unis et la vie à Stockholm. En fait, chacun vit son enfer quotidien…

Avouons-le, ce thriller possède quelques vrais défauts. Déjà, il y a quelques incohérences de scénario que nous ne pouvons révéler ici, pour ne pas dévoiler les rebondissements. De plus, le fameux coup de théâtre final ne souligne que ce que nous avions deviné, ce qui est toujours agaçant.

Enfin, les deux auteurs s’attardent bien trop sur « l’évasion », ses tenants et ses aboutissants, alors qu’en fait, cela n’a pas grand intérêt pour l’intrigue.

Le style extrêmement glaçant de cette histoire racontée par petits chapitres brefs par tous les intervenants de l’intrigue, prend le lecteur à la gorge. Entre recul journalistique et ressenti froidement dramatique, peu à peu se dégage l’état des lieux d’un système qui en fait ne fonctionne pas.

Si les auteurs exposent leurs idées, Ewert Grens, Sven Sundkvistles et aussi Mariana Hermansson (puisqu’une jeune femme s’est rajoutée) ne se posent pas vraiment des questions. Chacun doit vivre avec son expérience, son quotidien où l’on retrouve tout ce qui se développe autour de la question de la peine de mort : culpabilité, droit de vie ou de mort, espoir et désespoir des victimes et bourreaux.

Intéressant et assez éprouvant même si cela n’est pas tout à fait abouti !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 453
Editeur : Presses de la Cité
Collection : Sang d’encre
Sortie : 15 septembre 2011
Prix : 21,50 €