Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lina est une jeune Lituanienne comme tant d’autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d’art. Mais une nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l’arrachent à son foyer.

Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d’un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l’amour des siens et son audace d’adolescente. Dans le camp, Andrius, dix-sept ans, affiche la même combativité qu’elle…

Avis de Francesca

C’est un roman très puissant et très émouvant qui raconte une tranche d’histoire qui est rarement traitée dans les romans jeunesse publiés en France : la déportation des habitants des pays baltes par les Russes soviétiques durant la Seconde guerre mondiale. La politique de l’époque (le nazisme, le stalinisme, la guerre) y est abordée par petites touches subtiles, emplie de beaucoup de non-dits.

On suit donc le parcours à travers l’Europe de l’est de Lina, une jeune Lituanienne de 15 ans, passionnée d’art et dessinatrice talentueuse. Elle se fait déporter avec sa mère et son petit frère de 10 ans. Après un long périple dans un wagon à bestiaux, elle se retrouve dans un camp à lutter pour sa survie et celle de sa famille.

Le texte est très émouvant, sur les atrocités que ces pauvres gens subissent, sur le courage et la force mentale de ces personnes, sur un système absurde, impitoyable et mortel. Mais c’est la fin qui nous arrache définitivement une larme en nous rendant compte de l’ampleur de l’horreur.

Alors qu’on évoluait dans le petit univers de Lina, on ne pouvait pas se rendre compte du problème dans sa globalité. C’est en prenant un peu de recul et en assimilant les chiffres qui ont été donnés après coup qu’on comprend réellement ce qui s’est passé. L’auteur, d’origine lituanienne, s’est inspirée de l’histoire de son père qui a fui son pays durant la guerre, lorsqu’il était petit.

Mais si on assiste à des évènements horribles, on vit également avec ces personnes de formidables moments de solidarité, de partage, d’espoir et d’amour naissant, notamment entre Lina et Andrius, très pudique et pourtant si fort et si touchant.

Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre est un formidable roman à faire lire par tout le monde, pour que chacun sache et qu’aucun n’oublie.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 400
Editeur : Gallimard Jeunesse
Collection : Scripto
Sortie : 13 octobre 2011
Prix : 14 €