Le premier crâne – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité…

Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage.

Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.

Avis de Marnie

Amis des thrillers historico-ésotériques, ce roman est pour vous ! Pour les autres, et bien, il faut l’avouer, nous nous ennuyons bien un peu avec tous ces détails « vrais » qui visiblement ont enthousiasmé l’auteur mais dont il ne parvient pas à faire partager l’intérêt au lecteur lambda qui souhaite juste passer un bon moment.

Le principal défaut, c’est que nous ne nous attachons pas aux personnages qui sont un peu lancés dans l’intrigue à l’aide d’un lance-pierre. Qui sont vraiment Evannah et Marcus ? Justement, nous ne le saurons jamais, Nicolas Sker privilégiant le rythme mais aussi les explications historiques, en laissant loin derrière ses personnages, certes, intéressants, mais tellement stéréotypés que nous ne parvenons pas à nous identifier à eux. Il faut aussi noter une incohérence dans sa façon de camper ses héros, au vu du final, qui lui est réussi, car surprenant et assez malicieux en fait.

L’idée de base est excellente, soit la découverte d’un crâne qui pourrait remettre en question nos théories physiques, humaines, métaphysiques… la religion, la franc-maçonnerie, la morale, la naissance de l’univers, le créationisme, tout part soudain dans tous les sens, ce qui entraîne alors l’irruption de plusieurs « méchants » qui veulent s’emparer de cette découverte essentielle, à des fins aussi différentes que dangereuses.

Comme tout écrivain actuel, Nicolas Sker va donc privilégier l’action mais malheureusement au détriment du reste. Marcus ne cherche pas beaucoup pour un chercheur, mais se met à courir en tous sens, plus victime des évènements qu’il ne les provoque. Hop, il nous jette ses conclusions, hop, il va d’un endroit à un autre pour trouver la réponse à la question suivante et hop, une ou deux petites scènes sensuelles pour « corser » un peu tout ça, et hop, tout s’enchaîne…

Soit, vous en apprenez plus sur Darwin, le peintre Poussin, et l’abbé Fouquet, et les diverses théories sur l’origine de l’humanité, ce qui est très appréciable ! Cependant, franchement, il aurait été souhaitable de se poser et de prendre le temps d’approfondir ce roman en ajoutant des pages essentielles de doute, en prenant le temps de nuancer les caractères. Le style est simple, clair, avec un vocabulaire soigné, mais là encore, une petite dose d’humour, des propos actuels et naturels auraient apporté une dose de réalisme sympathique.

Il faut souligner une imagination ambitieuse de l’auteur, qui n’a pas peur de viser crânement [[désolé, il m’était impossible de ne pas la faire,]] le best-seller façon Da Vinci Code, toutefois, le résultat est agréable mais sans plus…

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 280
Editeur : Michel Lafon
Sortie : 21 avril 2011
Prix : 17,50 €