Le souvenir d’une étreinte/Une envoûtante attirance – Avis –

Le souvenir d’une étreinte de Charlene Sands

Présentation de l’éditeur

Tony… Tony Carlino… En dépit du choc qu’elle éprouve, il ne faut qu’un bref instant à Rena pour reconnaître l’homme qui se tient sur le pas de sa porte. Ce regard sombre et fascinant, cette allure à la fois virile et un peu sauvage, elle les aurait reconnus entre mille. Cela fait pourtant douze ans qu’elle n’a pas revu Tony Carlino, celui qu’elle considérait alors comme son seul et unique amour. Douze longues années depuis ce fameux jour où, lasse de l’indifférence de Tony, elle a choisi d’en épouser un autre…

Ce roman est le premier volet de la trilogie Napa Valley Vows

Avis de Marnie

Que cette histoire semble datée… Du contexte jusqu’au thème, tout cela hurle au déjà vu ! Charlene Sands réussit parfois à se renouveler, malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas ici. Nous voici donc dans les ceps californiens, avec d’un côté l’immense exploitation dirigée par trois frères (nous aurons bien évidemment droit le mois prochain au second volume) et de l’autre, la pauvre petite voisine dont les minuscules et fragiles vignes ont été sauvagement menacées par la méchante gestion du père de nos héros.

Comme si cela ne suffisait pas, Tony, l’ainé, douze ans plus tôt, a laissé tomber sa petite amie, donc notre voisine méritante, pour devenir pilote de Nascar. Cela aurait pu être tout de même agréable à lire s’il n’y avait pas de grossières erreurs de scénario qui rendent ce produit sans âme, et même indigeste ! Tout d’abord, voici Tony, fou de voiture et de vitesse, qui lui ont coûté des tensions familiales, l’amour de sa petite amie, et une grave blessure, qui abandonne soudain cette passion sans un regard en arrière.

Pas de réflexion, d’introspection chez lui, il est prêt soudain avec entrain à prendre l’exploitation vinicole en mains après la mort de son père, et qui saute aussi sur l’occasion d’épouser sa voisine et ancienne petite amie, veuve méritante, parce que son meilleur ami et défunt époux de Rena lui a demandé ce gentil sacrifice avant de mourir.

Non, rien n’est mis en relief pour que cette histoire tienne debout. Tony n’est pas spécialement attachant ni même sympathique, et il en est hélas de même pour Rena, qui passe son temps à gémir et agresser son ex-petit ami plutôt que de pleurer son époux. Charlene Sands passe totalement à côté de son sujet en omettant d’intégrer une progression dans les sentiments des uns et des autres, en oubliant surtout d’expliciter les émotions de ses héros.

Soudain, en plein milieu du récit, ils sont attirés l’un vers l’autre, puis couchent ensemble tout en continuant à se disputer. Le lecteur sera aussi agacé par une traduction aléatoire. Ainsi, page 8, nous pouvons lire : «Il vit celle-ci tendre la main pour lancer vers le cercueil la rose qu’elle tenait. Elle venait de prendre définitivement congé de son mari.» Il aurait été nettement plus délicat de traduire, que Rena venait de d’effectuer un dernier geste d’adieu à son mari ! Nous trouvons ainsi quelques maladresses de vocabulaire qui auraient pu être évitées.

Superficiel et vain !

Une envoûtante attirance d’Amanda Berry

Présentation de l’éditeur

Natalie n’ignore pas que de nombreuses barrières la séparent du très beau et très célèbre Chase Booker et qu’ils n’ont pas grand-chose en commun. Pourtant, certaine que les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre sont authentiques, elle n’hésite pas à devenir sa maîtresse. Hélas, elle comprend très vite que, en dépit de tous ses efforts, elle ne sera jamais à sa place dans l’univers sophistiqué et conventionnel de Chase. Tôt ou tard, elle le sait, il la quittera pour une femme plus raffinée et plus élégante qu’elle…

Avis de Marnie

Cela faisait longtemps qu’une telle niaiserie n’avait été écrite dans cette collection. Comment ce premier roman a-t-il pu être publié ? Le niveau est si bas, avec un scénario aussi peu inspiré, que nous avons l’impression d’être dans une sorte de télé-réalité où l’héroïne pleurniche ou gémit lorsqu’elle ne sait plus quoi dire.

Natalie est donc une petite comptable qui vient d’arriver dans une maison de production dont un des deux patrons est son acteur préféré. Balbutiante, tétanisée lorsque Chase lui adresse la parole, elle se conduit en parfaite groupie qu’elle est. Un des moments les plus drôles, mais au dixième degré car tout cela est écrit avec un vrai sérieux qui laisse pantois, c’est lorsqu’un soir il ne daigne pas venir la voir, et qu’elle met pour la millième fois, le même DVD de lui, et qu’il fait son apparition tout content de se voir sur l’écran.

Bien évidemment, Natalie est jalouse des actrices et des autres groupies qui gravitent autour du bel homme qui semble avoir aussi peu de personnalité que l’image qu’il montre aux spectateurs. Jamais, la jeune femme ne tentera de deviner l’homme qu’il est en réalité. C’est affolant de bêtise ! Elle pleure lorsqu’ils sont au restaurant et que quelqu’un les dérange, elle pleure lorsqu’ils vont à la cérémonie des Oscar et que les journalistes l’ignorent, elle pleure lorsqu’elle est assaillie par les journalistes, elle pleure lorsqu’il est en retard, elle pleure lorsqu’elle est obligée de subir une confrontation avec son chef convaincu d’escroquerie, elle pleure en regardant les DVD, elle pleure lorsque ses collègues montrent leur jalousie. C’est insupportable !

Le contexte est tout aussi stupide. Notre héros décide sur un coup de tête d’accepter un tournage, et il prend un avion… le lendemain ! Quand on pense qu’il faut au moins deux ans pour faire aboutir un projet, il a fallu certainement qu’il assassine l’acteur qui devait jouer le rôle. De même, il n’a pas vraiment sa tête à lui et le metteur en scène comme l’actrice et même la script lui disent : va passer quelques jours avec ta petite amie, pas de problème, on attendra ! Les bras nous en tombent lorsque l’on sait qu’une journée où l’on ne tourne pas équivaut à des milliers de dollars perdus.

Donc le scénario ne vaut rien, que dire des dialogues ? Amusants au dixième degré comme : l’héroïne reçoit un appel téléphonique : «Comment avez-vous réussi à me joindre ? demanda-t-elle plus étonnée que furieuse. En principe, la réception filtre les appels qui me sont destinés. l’homme répond : j’ai le numéro de votre ligne privée.». Plus loin, nous avons «Pourquoi es-tu parti sans donner la moindre explication ? Parce que j’avais un avion à prendre.». Voilà, à questions idiotes, réponses totalement idiotes ! Que dire de la fin, où rien ne change alors que inexplicablement, Natalie va accepter ce mode de vie chaotique qui l’insupportait quelques lignes plus haut.

Inepte, ridicule… un auteur inconnu qui mérite de le rester !

Fiche Technique

Détails sur le produit

Format : poche
Pages : 430
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 avril 2011
Prix : 6,45 €