Le tueur, tome 9 : Concurrence déloyale – Avis +/-


– Vous êtes sérieux ? Un, euh exécuteur, un ex-agent de la C.I.A. et un membre d’un cartel colombien ?

L’antagonisme idéologique entre Cuba et les USA se teinte de géopolitique avec la découverte de gisements de pétrole dans les eaux cubaines. Ceci amène des pourparlers entre Cuba, le Vénézuela et la Chine. Comme le pays de l’oncle Sam risque fort de ne pas apprécier, il est nécessaire pour les Cubains d’envoyer un message.

Pour ses tâches délicates, il convient de déléguer. Aussi Katia la charmante cubaine contacte son « ami de cœur », le Tueur, pour qu’il utilise ses talents de tireur d’élite afin de peser sur les négociations. S’il refuse le Venezuela risque de devenir inhospitalier pour lui, ainsi que pour sa femme et son fils.

Parallèlement, Mariano le pragmatique « exportateur colombien », ainsi qu’Haywood l’agent de la C.I.A. déçu par son pays et ayant perdu la foi lui proposent une singulière association capitaliste.

La saga du tueur se poursuit entre fusillades et négociations. Comme d’habitude notre « héros » se permet des réflexions philosophiques, s’interrogeant sur la logique du comportement humain. Ainsi il se demande pourquoi les riches dépensent leur argent en drogue et pourquoi les catastrophes naturelles déclenchent pour un temps une sympathie mondiale, alors qu’après le choc médiatique on laisse mourir les gens de faim.

Qu’importe notre philosophe/sniper poursuit son travail dans le plus parfait détachement… quoique. Lorsqu’il abat une cible supplémentaire on peut se demander si le malheureux garde du corps qui se trouvait dans le viseur de son fusil à lunette n’a pas servi de substitut à une colère rentrée qu’il éprouvait pour une ravissante fumeuse de cigare.

Fiche Technique

Scénario : Matz
Dessin : Luc Jacamon
Editeur : Casterman
Collection : Ligne rouge
Sortie : mai 2011
Prix : 10,40 euros
Réédition, grand format, 54 pages couleurs