Canal+ Cinéma – White Lightnin’

Attention, chef d’oeuvre, mais du genre à ne pas mettre entre toute les mains ! Le réalisateur s’attarde sur un mode de vie dont on a l’habitude de se moquer (les rednecks des Appalache) mais que l’on ne peut comprendre véritablement de l’extérieur.

Ces habitants partagent souvent un idéal d’une vie libre et sans allégeance à un état qu’ils rejettent, mais également une extrême pauvreté et une vie âpre et dure. Pourtant, il y a également un folklore, des liens subtils communautaires qui permettent de donner une couleur unique à cette population.

Nous avons le droit ici a un véritable concentré de cette ambiance couplé à une biographie de Jesco White, légende et danseur renommé[[dans un genre unique s’approchant un peu des claquettes irlandaises]]. Il faut savoir que Jesco a eu le cerveau grillé par les solvants qu’il a sniffé enfant, puis toutes les autres drogues dont il s’est gavé. Cela en fait un personnage attachant et émouvant, mais ayant des réactions particulièrement hiératiques, celles d’un homme dont les systèmes nerveux et neuronal sont plus qu’endommagés.

C’est pourquoi malgré la magnifique reconstitution et le témoignage exceptionnel apporté par un metteur en scène qui s’est voulu rigoureux, et une interprétation excellente (ou hallucinante) de Edward Hogg (et même de Carrie Fisher dans un contre-emploi), la dureté des images finales rebuteront plus d’un. Ne sous-estimez pas ces mises en garde, mais si vous pouvez passez outre, vous vivrez une expérience unique.