What I did for a duke – Avis +

Présentation de l’éditeur

For years, he’s been an object of fear, fascination…and fantasy But of all the wicked rumors that forever dog the formidable Alexander Moncrieffe, Duke of Falconbridge, the ton knows one thing for certain : only fools dare cross him. And when Ian Eversea does just that, Moncrieffe knows the perfect revenge : he’ll seduce Ian’s innocent sister, Genevieve—the only member of the powerful and wealthy Eversea family as yet untouched by scandal. First he’ll capture her heart…and then he’ll break it.

But everything about Genevieve is unexpected : the passion simmering beneath her cool control, the sharp wit tempered by a gentleness that coaxes out his deepest secrets… And though Genevieve has heard the whispers about the duke’s dark past, and knows she trifles with him at her peril, one incendiary kiss tempts her deeper into a world of extraordinary sensuality. Until Genevieve is faced with a fateful choice…is there anything she won’t do for a duke ?

Avis de Callixta

Julie Anne Long a commencé sa carrière il y a quelques années en écrivant des romances plutôt traditionnelles qui n’avaient pas totalement conquis les lectrices. Des maladresses et des facilités d’écriture la plaçaient nettement derrière les grandes du genre mais depuis quelques livres, son talent semble s’affirmer, son style a pris de la maturité et arrive à son plein épanouissement dans cette superbe romance qui est déjà la cinquième d’une saga. Deux familles, les Redmond et les Eversea se vouent une haine solide et immémoriale dans la pittoresque petite ville du Sussex de Pennyroyal Green.

Julie Anne Long voyage ainsi, de livre en livre d’une famille à l’autre est ce cinquième opus choisit de s’intéresser à Genevieve Eversea, une des deux filles de la famille, la plus clame et l’une des plus jeunes. Les romans précédents ont permis de faire connaissance avec plusieurs de ses frères et c’est justement l’un d’eux qui va provoquer l’incident à l’origine de cette délicieuse histoire.

La scène d’entrée n’est d’ailleurs pas aussi réussie que le reste puisque notre héros, Alexander Montcrieffe, duc de Falconbridge va surprendre un homme qui n’est autre que Ian Eversea, le frère de Genevieve dans le lit de sa fiancée. Cette scène vaudevillesque va entraîner une série de réactions inattendues. Le distant et inquiétant duc va alors décider de se venger mais ce joueur n’a pas envie de convoquer son offenseur dans un duel, il a passé l’âge, il va alors décider de séduire la sœur de son rival et de l’abandonner. Là non plus, ne vous attendez pas à une histoire de vengeance lue mille fois, le roman est tout autre chose car les plans du duc vont devoir évoluer rapidement.

Le roman repose entièrement sur les épaules d’un couple d’anthologie dont les deux membres sont d’une force équivalente. Le duc va débarquer dans la garden party des Eversea et toute l’action se déroule sur une semaine. C’est court mais dense, amusant, intelligent et beaucoup plus fin que les prémices du roman ne le laissaient supposer. Alexander est un héros appartenant à la catégorie des gentlemen intelligents, élégants et séducteurs.

Il a presque quarante ans et une vie déjà bien remplie, marquée par des moments parfois très difficiles, mais il est relativement en paix avec lui-même. Le respect craintif qu’il inspire autant par sa fonction ducale que par des faits de son passé lui rend service. Il est très seul mais y trouve son compte. Face à lui, Genevieve est bien plus jeune. Dans une famille agitée, aux fortes personnalités, elle est la plus sage, la plus raisonnable, la moins remarquée, croit-elle. Amoureuse depuis toujours de son ami d’enfance, l’arrivée du duc correspond pour elle, à une terrible désillusion. Harry vient de lui annoncer qu’il allait demander une amie commune en mariage. Tous les espoirs de la jeune femme s’effondrent et elle va superbement ignorer les attentions marquées d’un duc dont elle n’a que faire.

Le roman prend alors toute son ampleur. Dans des scènes ciselées où chaque mot compte, chaque regard et attitude, Julie Anne Long nous conduit derrière ses deux héros, qui se découvrent peu à peu. Elle parvient surtout à créer une ambiance que peu d’auteurs parviennent à atteindre. Le ton est drôle, très sensuel, émouvant aussi. Les trouvailles de Julie Anne Long font mouche à chaque fois.

Il y a notamment ce véritable gimmick qu’est la « vengeance » du duc contre Ian Eversea. Les deux hommes sont dans la même maison, se croisent à chaque coin de couloir et Alex a un malin plaisir à laisser supposer à son « rival » que sa dernière heure est arrivée. Mais il y en a bien d’autres comme cette métaphore longuement filée sur le couple formé par Venus et Mars dans les tableaux des peintres italiens de la Renaissance.

Quant aux scènes sensuelles, elles sont d’une intensité très forte qui contraste avec le ton volontairement léger qui entoure nos héros. Julie Anne Long évolue dans tous les registres avec une aisance déconcertante et exploite les nombreux thèmes de son roman avec une grande maitrise. L’évocation tendre de la différence d’âge entre les héros est également un modèle du genre. Quant aux dialogues, ils sont excellents, surprennent aussi.

Ce roman est un pur bonheur de la première à la dernière page et donne très envie de découvrir le reste de la série car les personnages foisonnent bien entendu et certains ont déjà eu leur histoire. Précisons d’ailleurs que le livre ne perd pas une once de saveur s’il est dégusté indépendamment.

Julie Anne Long a atteint ici un niveau qui la place aux côtés d’auteures comme Julia Quinn ou Loretta Chase à leur meilleur. C’est une excellente surprise qui montre une fois de plus que la romance historique se porte bien et que les écrivains se surpassent pour notre plus grand plaisir.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Avon
Langue : anglais
Sortie : 1 mars 2011
Prix : 5,65 €