Morning Glory – Avis +

Présentation Officielle

Bien qu’elle soit jeune, jolie, dynamique et ambitieuse, Becky Fuller est en pleine traversée du désert professionnelle et sentimentale. Aussi, lorsqu’on propose à cette productrice télé de reprendre Daybreak, la matinale la moins regardée du pays, elle accepte le défi sans hésiter.

Pour booster l’audience, elle décide d’engager Mike Pomeroy, le journaliste de légende de la chaîne. Mais le charisme de Mike n’a d’égal que ses caprices de star, et ses relations sont électriques avec Colleen Peck, sa co-présentatrice. Les coups bas hors-plateau s’accompagnent très vite de petites phrases assassines à l’antenne…

Dans le même temps, Becky craque pour un producteur de la chaîne, mais sentiments et travail ne font pas toujours bon ménage. Parviendra-t-elle à sortir l’émission de l’impasse et à trouver l’amour ?

Avis de Marnie

Très jolie surprise que cette comédie américaine ! Nous retrouvons la patte et le ton d’Aline Brosh McKenna, scénariste du Diable s’habille en Prada, mais qui s’était plutôt perdue en commettant 27 Robes.

Si la mignonne petite histoire d’amour constitue un gentil atout, le contexte prend le pas sur l’intrigue et va rapidement nous passionner, et mettant en relief la relation conflictuelle entre notre héroïne Becky Fuller (Rachel McAdams) et le journaliste Mike Pomeroy (Harrison Ford) qui vole joyeusement la vedette au jeune premier de service, Patrick Wilson.

Rachel McAdams (Sherlock Holmes, Minuit à Paris) représente une des très bonnes raisons d’aller voir ce film. Elle frôle mais évite le cabotinage en interprétant cette passionnaria de la production. Obsédée par son métier, elle se lance dans cette aventure désespérée avec un entrain communicatif et c’est elle, avec ses cris, ses pleurs, ses rires, ses gaffes qui apporte du rythme, essentiel pour ce genre aux ressorts codifiés.

Il lui faut une forte présence pour s’insérer entre deux monstres sacrés comme Harrison Ford (excellent en vieux journaliste revenu de tout à l’ego surdimensionné) et Diane Keaton (l’animatrice expérimentée qui s’accroche de toutes ses forces à son poste), qui se donnent comme mission de jouer les divas, avec un entrain jubilatoire. De façon plus sérieuse, on évoque la bataille qui a opposé les journalistes et les animateurs, ces derniers qui depuis une décennie ont remporté la guerre. Grâce à des dialogues enlevés et amusants et une légèreté sympathique, cela fonctionne parfaitement !

Les seconds rôles nous offrent des numéros sympathiques, notamment de Jeff Goldblum en patron de chaîne désabusé, John Pankow, et surtout Steve Park, en météorologue jouant le tout pour le tout pour exister. Le spectateur s’amuse à observer comment se prépare une matinale, où l’on invite animaux et hommes politiques et assistons aux conférences et réunions, les idées qui fusent bonnes ou mauvaises, les horaires de fou…

A cela s’ajoute une bande originale qui s’intègre totalement au rythme et aux sentiments, notamment la reprise du standard de jazz chaud et sensuel Two sleepy people par l’immense Hoagy Carmichael.

De l’enthousiasme, de la fraîcheur, nous suivons les péripéties de la matinale de Daybreak, comme une joyeuse chronique agréable et souriante !

Divertissant.

Fiche Technique

Genre : comédie

Durée : 107 minutes

Avec Rachel McAdams, Harrison Ford, Diane Keaton, etc.

Distributeur : Paramount Pictures France