Nuit magique de Kathy Lyons
Maintenant, ne pensez plus à rien qu’à votre plaisir…
Bien malgré elle, Nicky ne peut empêcher la voix du magicien terriblement sexy qui l’a fait monter sur scène contre sa volonté de s’insinuer en elle, ensorcelante. Comme s’il la caressait de sa voix chaude et suggestive. Comme s’il l’autorisait à se libérer, enfin, des barrières dont elle s’entoure en permanence… Alors, puisque cet homme au pouvoir prodigieux insiste pour qu’elle s’abandonne entièrement au plaisir, elle ne va certainement pas lui désobéir. Mieux : elle compte bien l’entraîner à l’écart un peu plus tard pour lui permettre de jouer un rôle actif dans ce délicieux programme…
Avis de Marnie : avis +
Si vous voulez savoir si le genre a évolué en cinq ans, vous n’avez qu’à comparer ces deux romans, parfaits exemples de la collection Audace. Kathy Lyons est un bon auteur qui sait très bien écrire des romances enlevées avec un érotisme « moderne » pas si soft que cela, avec des scènes explicites qui se succèdent tout au long du roman, tout en étant bien intégrées à l’histoire.
Nicky est une héroïne particulièrement intéressante. Jeune fille brillante et belle à qui tout le monde prédisait un avenir éclatant, la voici dix ans plus tard, en pleine réussite professionnelle, vu de l’extérieur. Mais cadre chargée d’organiser des licenciements dans une usine de boites en plastiques, alors que le monde entier parle du respect de l’environnement, est-ce valorisant ?
En fait, victime d’épreuves qui l’ont fragilisées, Nicky est esclave de ses besoins matériels, oubliant même qu’elle doit apprécier ce qu’elle fait. Le point de rupture n’est pas loin, c’est la raison pour laquelle la distraction que lui offre Jim est fort bienvenue. Ce qui ne semble qu’un moment d’évasion va devenir le point d’ancrage de son existence.
Kathy Lyons maîtrise l’exercice : format court donc scénario simple pour ne pas dire limpide sans aucune surprise, héros attachants et évolutifs, personnages secondaires qui enrichissent le récit, un ton moderne, un style plus érotique que sexy, au langage assez cru où l’on parle de bondage sans aucun complexe, du rythme… De la légèreté amoureuse qui joue à fond la carte du divertissement ! Pourquoi pas ?
Désir sous contrat Jo Leigh (réédition 2004)
Présentation de l’éditeur
Pour mettre fin aux avances de son patron, Jessica demande au très sexy Dan Crawford, un homme qu’elle connaît à peine, de se faire passer pour son fiancé. Mais le remède se révèle bientôt pire que le mal car celui-ci, en échange, exige qu’elle lui dévoile ses pensées les plus… intimes.
Avis de Marnie : avis +/-
Voilà… du classique, de l’ultra classique même, qui semble quelque peu daté après avoir lu l’histoire précédente. La construction est « morale » : ainsi nos deux héros attendent la moitié du récit pour passer à l’acte dans une mignonne petite scène gentiment sexy. Même le contexte a été mille fois évoqué : harcèlement sexuel par son patron, lancement d’une campagne de cosmétique, mode, mannequins… franchement, quel ennui !
Nous avons surtout l’impression de lire un Azur peut-être juste légèrement plus épicé mais l’histoire reste anodine. Il manque un grain de folie, une petite dose d’impertinence ou même de légèreté, pour intéresser le lecteur qui se lassera au bout d’une dizaine de pages.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 214
Editeur : Harlequin
Collection : Audace
Sortie : 1 mars 2010
Prix : 5,10 €