A taste of desire – Avis +

Présention de l’éditeur

She Challenged His Pride

Lady Amelia Bertram may have a reputation as the most brazen beauty of the ton, but she shocks even herself when she accidently—and loudly—derides one of society’s most eligible bachelors in the middle of a crowded ballroom. The timing of her faux pas couldn’t be worse, for her father is seeking someone to take her off his hands that very night…

He Challenged Her Willpower

But when Thomas Armstrong overhears the so-called “Lady” Amelia slandering his sexual prowess in public, he cannot help but accept the dare implicit in her words. To her father’s great delight, he offers to take her to his secluded country estate—properly chaperoned, of course—to teach the girl a lesson in ladylike behavior…


Avis de Callixta

Beverley Kendall est une jeune écrivaine qui a fait le choix difficile de se lancer dans la romance victorienne très traditionnelle. Il est même surprenant de lire un tel livre en 2011, tant la trame a été utilisée. Le traitement sera tout aussi classique mais malgré tout, Beverley Kendall sort son épingle du jeu parce qu’elle sait tout de même écrire de façon contemporaine et a réussi son histoire.

Ce roman est le second d’une série portant sur des jeunes aristocrates britanniques au début de la période victorienne. Ils sont tous relativement modernes pour leur époque puisqu’ils sont pour la plupart investis dans les affaires.

Ce deuxième tome se penche sur le frère de l’héroïne précédente, Thomas Armstrong. Ce comte a accepté d’entrer dans les affaires lorsqu’il a hérité très jeune de son titre et qu’il a constaté l’état des finances familiales. Doté de plusieurs petites sœurs, il a dû absolument réagir et s’est associé à un autre homme d’affaire, Harry Bertram.

Six longues années ont passé et Thomas est maintenant riche. Il s’entend très bien avec son mentor mais beaucoup moins bien avec la fille de celui-ci, Amelia. Quand, Harry doit s’absenter pour quelques mois, il confie la jeune femme à Thomas qui est bien décidé à dresser la très jeune femme, pourrie gâtée et indisciplinée.

Le début laissait franchement craindre le pire, Amelia apparaissant davantage comme une adolescente en pleine crise qu’en héroïne d’une romance intéressante. Mais elle va devenir en réalité le point fort du livre parce que Beverley Kendall va remarquablement bien montrer le passage de la jeune fille qui a des problèmes avec son père à celui de la femme amoureuse.

Amelia dont le comportement est surtout dû à une profonde solitude et un manque de tendresse va s’épanouir au contact de personnes plus chaleureuses surtout lorsque l’attitude de Thomas évolue à son égard. Mais Beverley Kendall ne commet pas l’erreur de faire dans la facilité. Les échanges explosifs entre Thomas et Amelia au début du roman montrent à la fois leur forte attirance mais aussi la colère du jeune homme face aux caprices de la fille de son ami. Il la traite alors comme tel et cela sonne juste. Leur relation est donc évolutive et crédible.

Le reste est sans doute plus décevant même si Beverley Kendall ne démérite pas. Mais peut-on encore vraiment plaire lorsque tous les ingrédients de la romance d’antan sont à ce point réutilisés ? Amelia se retrouve dans la situation de la pupille de Thomas, elle est jeune et vierge bien-sûr, malgré tout le mal qu’on dit d’elle, il est fort et dominateur. Il a évidemment une maîtresse et une ancienne amoureuse dont l’une va se révéler particulièrement perfide et l’autre va exciter la jalousie de l’héroïne…

Même le final de l’histoire est prévisible. L’auteur est talentueux, écrit bien, sait traiter les péripéties de son récit mais elle manque singulièrement d’idées nouvelles. Il en est de même du contexte victorien qui n’est qu’une vague toile de fond. Si Beverley Kendall ne précisait pas que ses héros prennent le train et qu’ils sont éclairés par des becs de gaz, nous pourrions être à une époque encore plus ancienne.

Beverley Kendall a écrit un bon livre qui s’inscrit dans une certaine romance et si c’est un bon moment de lecture à ne pas négliger, elle aura du mal à se faire remarquer au milieu de toutes ses consœurs qui approfondissent leur contexte, savent trouvent des angles intéressants et novateurs. Elle a sans doute les moyens d’insuffler davantage d’originalité dans ses histoires. A elle de nous le prouver dans ses prochains ouvrages !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : Zebra Book
Sortie : 3 janvier 2011
Langue : anglais
Prix : 5,07 €