Présentation de l’éditeur
MacKayla Lane was just a child when she and her sister, Alina were given up for adoption and banished from Ireland forever.
Twenty years later, Alina is dead and Mac has returned to the country that expelled them to hunt her sister’s murderer. But after discovering that she descends from a bloodline both gifted and cursed, Mac is plunged into a secret history : an ancient conflict between humans and immortals that have lived concealed among us for thousands of years.
What follows is a shocking chain of events with devastating consequences, and now Mac struggles to cope with grief, while continuing her mission to acquire and control the Sinsar Dubh—a book of dark, forbidden magic scribed by the mythical Unseelie King that contains the power to create and destroy worlds.
Avis de Callixta
Le dernier tome de la saga des Fever de Karen Marie Moning était attendu et cette impatience entretenue par une savante montée de la pression. Des milliers de fans trépignaient afin d’en savoir plus. Ils n’ont pas dû être déçus car ce dernier tome est un véritable feu d’artifices qui repousse les limites de ce que l’on peut attendre d’une série de ce type.
Difficile de parler de l’histoire de cet ultime épisode car les premiers mots seraient déjà une façon d’en dire trop et il est impossible d’en faire un résumé car l’action se résume à l’exploration des larges pans laissés sans réponse jusqu’alors dans l’intrigue. Sachez juste que la trame démarre là où le quatrième tome s’était arrêté de façon assez insupportable d’ailleurs. Vous aurez la réponse à la question que vous vous posez tous mais ne comptez pas sur moi pour vous la donner !
Attendez-vous, également, à être surpris par de nombreux éléments, y compris par le style de l’auteur qui a choisi de basculer définitivement de l’autre côté des miroirs dans cet opus. Une large partie de l’intrigue se passe dans une dimension non humaine pour comprendre comment tout a commencé, pourquoi le livre, le Sinsar Dubh, continue son œuvre de destruction et comment les Seelies et Unseelies ont été créés et sont devenus de tels ennemis.
Karen Marie Moning élabore ainsi un scénario d’une extrême complexité, brillant et savant, jouant avec la réalité, le rêve, les illusions. C’est clairement de la fantasy alors. Tout est basé sur une idée clé dans cette série : tout change, évolue, se transforme et la réalité a de multiples facettes. Comme Karen Marie Moning avait, avec un talent consommé, fait monter la pression autour de quelques point bien précis de son histoire, elle continue à le faire, bien-sûr avec toujours autant de malice, d’intelligence et d’inventivité.
Bien-sûr, elle revient sur la question que nous posons tous : mais qui est donc Jericho Barrons ? Mais là où elle est brillante, c’est qu’elle finit par nous convaincre que ce n’est peut-être pas si important et que bien d’autres mystères demandent à être résolus, comme le tout aussi lancinant : mais qui est vraiment MacKayla Lane ? Ce n’est cependant que la partie émergée de l’iceberg car il faut aussi en finir avec le Sinsar Dubh, comprendre tout ce qui se passe….
Karen Marie Moning réussit l’exploit alors de ne jamais nous décevoir et de trouver toujours une astuce, une invention qui permet d’être là où on ne l’attendait pas, de nous surprendre, de forcer notre admiration par son art à décaler les perspectives. Chaque certitude acquise chèrement lors des romans précédents sera ainsi remise en cause, sera peut-être confirmée ou pas. Tous les personnages, tous les lambeaux d’intrigue que vous avez pu découvrir dans la série sont repris, décortiqués, enrichis. Non seulement, vous obtenez – mais pas avant la fin du livre – des réponses à toutes vos questions mais c’est un véritable bouquet final qui nous permet de revoir tous les protagonistes, de revisiter leur histoire et surtout de mesurer l’évolution extraordinaire des personnages principaux.
Comme le maitre mot de la série est le changement, celui de MacKayla Lane est extraordinaire. Elle poursuit sa transformation de jeune beauté gâtée du Sud. Difficile de dire à quoi la conduit son évolution sans trop en révéler mais là aussi Karen Marie Moning éblouit. Nous en sommes à Mac version 5 comme elle le souligne malicieusement mais cette dernière vision de notre héroïne comporte encore des traces de la première qui est toujours une part de ce qu’elle est. Tout s’est juste transformé et adapté.
Mac est l’une des héroïnes les plus réussies de ce genre depuis longtemps et si les débuts semblaient peu prometteurs, la Mac de ce dernier tome est une pure perfection en tant que personnage. Même degré de réussite dans le couple qu’elle forme, formera ou a formé (le temps est une notion si relative…) avec Jericho. Quel personnage masculin ! Il l’est depuis sa première apparition et le reste jusqu’à la dernière.
Karen Marie Moning réussit à nous le rendre plus familier, et heureusement, mais à lui faire conserver une partie de son mystère, de son individualité. Il est séduisant, dangereux, unique. Le couple a atteint un niveau d’égalité bien loin de la relation de maître et disciple du départ. La passion flamboie entre eux dans une relation intensément sexuelle mais bien plus que cela aussi.
Tous les autres personnages que nous connaissons sont là aussi mais il faut souligner le potentiel considérable de Dani, la nouvelle amie de Mac. Cette gamine surdouée, insolente, mal embouchée fait des apparitions pleines de drôleries et d’émotion. Elle a notamment pris en charge la rédaction d’une feuille de chou qu’elle répand dans la ville de Dublin dévastée et qu’elle date en fonction des jours passés depuis la chute des murs protégeant le monde humain de celui des Faes. L’idée est bonne, scande le récit. Les derniers mots du roman sont : « Fin ». A cela, rien d’étonnant mais elle est suivie de « pour le moment ». Alors, pourquoi pas une suite avec Dani en héroïne ?
Voilà un rêve que Karen Marie Moning réalisera peut-être après nous avoir si brillamment tenu en haleine dans cette série alors, en attendant, continuez à vous demander : mais qui est Jericho Barrons ?
Fiche Technique
Format :broché
Pages : 608
Editeur : Delacorte Press
Sortie : janvier 2011
Langue : anglais
Prix : 19,13 €