Ce film, certes, un peu donneur de leçons, a fait l’effet d’une bombe lors de sa sortie, puisque le sujet évoqué – le Sida – était jusqu’alors tabou. L’Amérique (et l’Europe, avouons-le !) subissaient une vraie psychose sociale assez hystérique et la trithérapie qui ralentit (mais ne soigne pas) la maladie n’avait pas encore été découverte.
Nous voici donc devant ce que sait parfaitement mettre en scène le cinéma américain : le film de prétoire. Jonathan Demme qui sait habilement doser les sentiments a le mérite de ne pas tomber dans le mélo, seulement dans le drame émotionnel.
En 1993, Tom Hanks est pour le moins courageux en acceptant d’incarner un avocat homosexuel séropositif. Il nous offre une de ses plus bouleversantes compositions, en totale osmose avec celle de Denzel Washington, qui voit toutes ses certitudes vaciller avec ce client pas comme les autres…
Mary Steenburgen, Jason Robards, Antonio Banderas, Joanne Woodward viennent compléter cette prestigieuse distribution. Nécessaire mais aussi… une très belle oeuvre !