Once upon a wicked time – Avis +

Présentation de l’éditeur

Jered Mandeville is impossibly arrogant. Tessa Astley is innocent and optimistic. Their marriage was a dream come true for Tessa, and matter of convenience for Jered. Fate and Nature, however, conspired to change both their minds.

Jered doesn’t want a soulmate, just a proper duchess hidden away on his country estate to beget heirs. He certainly doesn’t see a place for his sheltered bride in his decadent life in Regency London.

So Tessa starts a campaign to win his heart by invading his home, his reckless adventures, and his bed. And just perhaps she might be able to convince the cynical duke to feel again.

There were, frankly, times when I had my doubts.

Avis de Callixta

Il est bon parfois de replonger dans la bibliographie des auteurs expérimentés qui ne font peut-être plus tellement parler d’eux. Karen Ranney continue à publier régulièrement mais ces derniers romans n’ont sans doute pas atteints la perfection de celui-ci qui est sorti en 1998. C’est une sorte de romance parfaite, magnifique et intelligente où les personnages confrontés à des situations classiques réagissent différemment, surprennent et enchantent.

Il était une fois, la jolie Tessa Astley, aînée d’une famille nombreuse et heureuse. Par un bel après-midi ensoleillé, elle fait la connaissance de celui dont elle connaît si bien le portrait qui orne la maison de son parrain, Jered Mandeville, duc de Kittridge. La rencontre est enchanteresse et trois ans plus tard, se conclut par un mariage, celui dont rêvait Tessa. Mais le jour même de son mariage, son joli conte de fée éclate comme une bulle de savon.

Le livre commence délibérément sur un ton féérique avec deux êtres très beaux, brillants qui forment un couple superbe mais voilà, le prince charmant cadre mal avec la belle légende qui commençait. Jered est un être dissolu, terriblement solitaire et qui a cédé aux injonctions de son entourage pour épouser une héritière. Il a bien l’intention de lui faire un enfant et de l’abandonner à la campagne. Mais la nuit de noces déstabilise plus le jeune marié que prévu et il fuit au plus vite. Tessa ne va pas se laisser faire et suivre son mari. C’est le début d’une longue série de surprises que va nous réserver la jeune femme.

Elle est un des atouts maîtres de ce roman superbe. Jeune, jolie, vive, un peu fantaisiste, elle assomme son entourage de questions farfelues et enfantines. Mais elle est très loin d’être une enfant et cache sous ses dehors de princesse de conte une volonté de fer et une vive intelligence.

Elle est amoureuse et refuse de ne pas avoir un mariage d’amour. Elle va s’atteler avec détermination à cela. Ce mélange de grâce d’elfe, de volonté et de force est une recette presque magique. Tessa est attachante, délicieuse, émouvante. Elle séduit totalement et est le miroir inversé de son époux, le solitaire et hanté Duc de Kittridge.

Que ce personnage est réussi ! Beau, froid, aristocratique jusqu’au bout des ongles c’est un homme attiré par le danger, le mal, les aspects les plus sombres de la vie. Sa volonté et son intelligence sont aussi vives que celles de son épouse et c’est un combat violent mais feutré la plupart du temps qui va le confronter à Tessa. Il y a peu d’éclats de voix, pas de claquements de portes mais des faits, des gestes, des mots murmurés qui claquent, détruisent et blessent. Cette description de ce combat est une superbe démonstration d’écriture de Karen Ranney.

Bien-sûr, il s’agit d’une histoire de rédemption, d’une marche de deux personnes l’une vers l’autre. Au départ, Tessa va tendre la main à Jered et ce sera pour elle une longue descente aux enfers. Tessa est un peu Perséphone qui va se retrouver dans l’antre du dieu des Enfers au péril de sa vie. Après une lutte pied à pied , c’est une véritable renaissance qui attend les deux héros.

Le récit est magnifique, plein de souffle, superbement écrit d’une plume érudite, délicate et puissamment évocatrice. Karen Ranney n’en fait jamais trop, ne tombe pas dans le piège de faire surjouer ces personnages. Ils restent beaux et forts même dans leurs renoncements et les éclats de voix ne sont jamais là par hasard.

Il n’y a aucune fausse note dans ce roman. La famille nombreuse de Tessa l’entoure magnifiquement. Le portrait du couple aimant formé par ses parents est adorable et sa mère en louve protégeant son petit est magnifique et très bien trouvée.

Karen Ranney a signé là un roman qui n’est sans doute pas aussi connu que certaines grandes romances de cette époque mais c’est un livre qui doit faire partie de votre bibliothèque si vous aimez ce genre de lecture. Il date de 1998 mais n’a pas pris une ride, est totalement atypique dans la production de la romance et avait placé son auteur parmi les toutes meilleures du genre.

Ne le manquez pas !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Avon
Langue : anglais
Sortie : 1er décembre 1998
Prix : 5,79 €