La huitième confession – Avis +

Présentation de l’éditeur

Les apparences sont parfois trompeuses…

Tandis que le gotha de San Francisco assiste à la soirée la plus courue de l’année, une personne observe et attend le moment où elle pourra se venger d’Isa et Ethan Bailey, le couple star de la ville. Elle commettra le meurtre parfait…

Peu de temps avant, une autre personne a été retrouvée assassinée. La victime est un prédicateur porteur d’un message d’espoir pour les sans-abri. L’enquête est sur le point de tomber aux oubliettes, mais Cindy Thomas sent qu’elle tient là de quoi publier un article et décide de prendre l’affaire en main. En fouillant dans le passé de la victime, elle découvre que l’homme, qui se faisait appeler Bagman Jesus, n’était peut-être pas le saint que tout le monde croyait. Les membres du Women’s Murder Club se lancent sur les traces des deux tueurs…

Plus nerveux que jamais, ce huitième épisode du Women’s Murder Club offre au lecteur un feu d’artifices de rebondissements et de révélations.

Avis de Marnie

Les fans du policier Alex Cross se sont peu à peu habitués aux nouvelles héroïnes de sa série Women’s Murder Club (qui fait l’objet actuellement d’une adaptation télévisée). Nous voici donc devant le nouvel opus, franchement pas mal ficelé par l’auteur de thrillers le plus vendu au monde, comme se plait à nous le rappeler l’éditeur. Le titre n’a rien à voir avec le roman (que ce soit en anglais ou en français) mais il sonne comme pour mieux rappeler qu’il s’agit du huitième roman de cette série.

L’auteur mêle deux intrigues parallèles. La première, soit l’assassinat de riches et célèbres personnalités, dont nous connaissons immédiatement l’assassin, va être alors construite selon la méthode Columbo ce qui signifie que le lecteur se demande comment les policiers vont trouver le qui et le pourquoi. La seconde enquête est basée sur le meurtre sauvage d’un sans domicile fixe, dont nous ignorons tout, soit deux façons opposées de cheminement. Les pressions, l’intérêt, le rythme… C’est ici que nous voyons « tout de même » le talent de James Patterson qui sait créer des atmosphères différentes astucieuses, qui s’entrechoquent plus qu’elles ne s’entremêlent.

Il nous faut dire insister sur le « tout de même », puisqu’il est évident pour la plupart des lecteurs que cette série est moins réussie que les aventures d’Alex Cross. Cependant, Women’s Murder Club possède une énorme qualité, celle de constituer un excellent divertissement à la manière de Mary Higgins Clark.

Rien n’est vraiment approfondi, que ce soit les caractères ou les motivations de tous les intervenants (même les héroïnes). Les enquêtes sont au niveau de séries sérieuses avec même de petits airs déjà chantés lors des très nombreux épisodes de New-York District, Experts et autres succédanés. Mais justement, nous regardons avec intérêt chaque semaine ces séries, et la Huitième Confession nous fait très sympathiquement retomber dans cette atmosphère.

James Patterson fait évoluer la vie personnelle de ses quatre héroïnes, ce qui là encore peut pour certains agacer puisque cela coupe le rythme, ou pour d’autres, représenter un plus en considérant que cela enrichit l’individualité des personnages. Certaines réactions peuvent paraître étranges, ou inattendues… Tant mieux ou tant pis, parce qu’une chose est certaine, nous ne décrochons pas de cette histoire aux rebondissements plutôt bien trouvés. Rien de génial, rien de bluffant, rien d’original, mais un savoir-faire indéniable d’un auteur talentueux !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 450
Editeur : JC Lattès
Collection : Thrillers
Sortie : 10 novembre 2010
Prix : 20 €