Le rebelle irlandais – Avis +

Présentation de l’éditeur

Quand elle franchit la porte du pub dont elle a hérité, Maddie est atterrée : le nouveau gérant n’est autre que Quinn Murphy, cet Irlandais beaucoup trop sexy, et tellement arrogant, qui, du temps de leur seize ans, lui a infligé la plus cuisante des humiliations ! Et en public ! Jamais Maddie n’a oublié la manière dont il l’a repoussée devant tous leurs camarades. Et, aujourd’hui, face à Quinn, Maddie préférerait que la terre s’ouvre sous ses pieds et l’engloutisse. Mais curieusement, derrière son bar, et alors qu’elle décline son nom et se présente comme la nouvelle propriétaire, Quinn ne manifeste pas de réaction particulière. Apparemment, il ne la reconnaît pas…

Avis de Marnie

Il faut l’avouer, nous allons devenir des inconditionnels de Margaret Watson. Ses histoires sont pourtant classiques et d’une simplicité confondante, mais l’auteur joue sur les aspects les moins sympathiques de nos héros, et apporte alors une bonne dose d’émotion et de fragilité à l’ensemble, ces nuances nous permettant de nous identifier aux personnages. Cela fonctionne à tous les coups et de mieux en mieux !

Oubliez le titre français totalement absurde vu qu’il n’y a ni rebelle, ni irlandais. Ce roman fait partie d’une longue série à multiples mains dont toutes les histoires ont pour seul point commun, le retour de « l’enfant prodigue » dans sa ville natale. Ici, il s’agit de Maddie, et de Otter Tail, une toute petite ville du Wisconsin, où adolescente, elle est venue quatre ans de suite en vacances chez son parrain, qui vient de mourir, léguant son bar et sa maison à la jeune femme, justement dans une situation financière plus que difficile. Mais voilà, Quinn, le gérant du pub, pour lequel elle avait le béguin lorsqu’elle avait 15 ans, n’a pas dit son dernier mot !

Maddie paraît aussi décalée que peu sympathique lorsqu’elle met les pieds dans cette petite ville de l’Amérique profonde qui sent bon l’american dream. Totalement obnubilée par ses problèmes financiers, en pleine remise en question personnelle, vu que pour une fois dans la romance, ce n’est ni par un mauvais coup du sort, ou encore à cause de méchants que la jeune femme est ruinée mais par sa propre faute, Maddie doit absolument vendre le pub au meilleur prix possible, bar dans lequel tous les soirs, elle rencontre une galerie de personnages tous plus intéressants les uns que les autres.

L’aspect le plus sympathique du roman, c’est l’ambiance qui flirte du côté de la plus célèbre des sitcoms américaines des années 80, très peu connue chez nous, mais emblématique aux USA, soit la série Cheers, où les spectateurs pouvaient assister au quotidien de la vie d’un petit pub, amours, disputes, amitiés, jeux de fléchettes, discussions politiques et brèves de comptoirs. Tout ces caractères se mêlent, se croisent dans un joyeux brouhaha douillettement bercés par une chaleur revigorante… et surtout les voici tous comptant les points, témoins de la difficile relation sentimentale entre Maddie et Quinn.

Le talent de Margaret Watson, c’est comme toujours de savoir doter ses héros de caractères à multiples facettes qui parviennent à nous surprendre. Tout semble pourtant simple au début, une héroïne froide, sèche, volontaire mais visiblement très fragile qui va sans aucun doute être remise sur les rails par un héros fort, séduisant, sociable, et surtout ancien policier, donc d’une stabilité à toute épreuve. Mais voilà, qui va vraiment sauver l’autre ? Peu à peu, si Maddie va montrer un vrai sang-froid, Quinn est un colosse aux pieds d’argile qui menace de s’effondrer au moindre obstacle.

Le rythme, le déroulement, l’aisance dans l’écriture et la maîtrise du récit… rien à redire ! Margaret Watson domine totalement son sujet, alternant, petits drames, moments d’humour, décrivant des scènes sensuelles assez déconcertantes pour cette collection. Au moins trois personnages secondaires se détachent bien vite, promettant de devenir eux-mêmes des héros. Il y a quelques semaines, l’histoire de Jen est parue aux Etats-Unis, ce qui nous confirme, et heureusement pour nous, que la petite ville d’Otter Tail n’a pas dit son dernier mot !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 312
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 octobre 2010
Prix : 5,35 €