Présentation de l’éditeur
Londres et Saint-Pétersbourg, 1876
Si elle avait écouté la voix de la raison, Alexandra Packard n’aurait jamais épousé le major Reid Bowen, le fiancé de sa soeur Georgia ! Certes, elle aurait pu tout lui révéler, au moment de dire » oui « , devant l’autel, dissimulée par son voile de mariée. Or, étrangement, aucun mot n’a pu franchir ses lèvres. Pourquoi ? Parce qu’elle avait trop peur de dénoncer la folle escapade de Georgia, partie avec un autre ‘? Ou plutôt par crainte de gâcher son propre rêve – épouser un jour l’un des plus beaux partis de Londres ? A présent que la nuit de noces approche, sur ce bateau qui les emmène, son mari et elle, vers Saint-Pétersbourg, Alexandra redoute l’instant fatidique où Reid découvrira la supercherie…
Avis de Marnie
Catherine March n’a écrit que quatre romans en six ans, et nous lui souhaitons seulement une chose : de ne pas persévérer ! Pourtant, elle avait une excellente et originale idée de départ, un militaire anglais qui obtient un poste de diplomate en Russie sous l’ère victorienne, en 1876. Lui qui ne parle qu’anglais, doit trouver une épouse « en urgence » et se présentent les quatre filles d’un respectable militaire anglais à la retraite… qui parlent toutes russes. La seconde moitié de l’intrigue se situant au pays des tsars, on pouvait espérer une passionnante affaire d’espionnage, de politique… mais malheureusement, nous sommes rapidement atterrés par la pauvreté du scénario que rien ne parviendra à sauver.
Déjà le contexte est affligeant… L’action pourrait se situer en Mongolie extérieure ou en Papouasie, vu qu’il n’y a pas l’ombre d’un décor. L’auteur se focalise sur l’ambassade britannique avec un espionnage de pacotille qui pourrait sortir de l’imagination d’un enfant de six ans, ce qui lui évite de nous parler de la Russie ! Nous voici avec la gentille mais très effacée et timide héroïne, Sasha (Alexandra) évincée par sa cadette, une blonde éclatante, flirteuse et aventureuse, Georgia. Premier souci, la seconde nous paraît beaucoup plus sympathique que la première, pleine de vertus mais réellement assommante et hypocrite. Puis, le récit se met en route en hoquetant, butant sur nombre d’incohérences ou stupidités en tous genres.
Que dire de Reid, qui remarque Sasha, la jauge du regard et se dit : elle a l’air moins résistante physiquement que Georgia, donc elle ne va pas faire l’affaire. Le voici qui demande la main de la jeune blonde sans même qu’il y ait un minimum d’attirance entre eux, alors que Sasha pleure dans son coin. Le camouflage lors du mariage est carrément grotesque, et les réactions de part et d’autres lorsque la jeune femme se dévoile enfin sur le bateau, frôlent le ridicule.
Content de l’aubaine, puisqu’il était attiré par elle tout de même, notre héros va chercher à épouser pour de vrai cette femme tombée du ciel, qui se refuse à lui, puis cède presque… puis se refuse à lui… puis cède presque… et ainsi de suite jusqu’au retour de Georgia qui souhaite reprendre là où les chose sont restées avec la bénédiction de Sasha. Reid est manipulé du début jusqu’à la fin, fera un an de prison pour manquement à l’honneur (comme si il était responsable de la perte de la réputation des deux soeurs…) tout cela en gardant le sourire !
Vous l’aurez compris : une niaiserie totalement ratée !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 342
Editeur : Harlequin
Collection : Les historiques
Sortie : 1 août 2010
Prix : 5,95 €