TCM – Breakfast Club

Certes, l’ensemble peut paraître un peu daté et quelques réactions quelques fois un peu trop outrées pour rester crédibles. Mais pourtant, l’émotion interprétée avec justesse par les jeunes acteurs, l’analyse fine des difficultés à grandir dans n’importe quel milieu font toujours mouche !

Cinq ados se retrouvent coller toute une journée, un samedi, chacun pour une raison différente. Leur surveillant n’étant pas toujours présent, ils finissent par lier des liens qui de superficiels et agressifs, finissent par devenir profonds et vibrants.

L’ensemble du casting a ensuite fait une carrière plus ou moins importante, bénéficiant de l’aura que ce film leur a donnée. On reconnait toujours la jolie rousse Molly Ringwald ou Anthony Michael Hall que les Français ont découvert dans Dead Zone.

Emilio Estevez avait ici le rôle du sportif, beau et sain moqué par le rebelle, et il aurait pu faire une bien meilleure carrière au vu de sa prestation, tout comme Judd Nelson qui arrive à émouvoir à chaque instant mais n’a pas poursuivi dans cette direction. Seule Ally Sheedy est restée constante, à l’instar de son personnage de jeune fille extrêmement timide et renfermée, elle a construit une carrière modeste mais présente et garde encore aujourd’hui son minois belliqueux.

Si ce film est passé pratiquement inaperçu au moment de sa sortie en France, les multiples diffusions et la sortie en DVD vous permettront de comprendre un peu mieux l’âme américaine et aussi ce qui est devenu pour beaucoup leur madeleine de Proust.